Quand les stations de ski trompent le consommateur
Une étude allemande montre que le nombre de kilomètres de pistes qu’affichent les stations de ski européennes est souvent supérieur à la réalité. L’écart peut aller du simple au double.
Les stations de ski ont manifestement des méthodes de calcul atypiques. D’après les recherches d’un consultant allemand, les domaines skiables européens exagèrent de 34% en moyenne le nombre de kilomètres de pistes qu’ils offrent à leurs visiteurs. Les chiffres de l’étude s’appuient sur des calculs de distance via le logiciel Google Earth.
La palme de l’exagération revient à St Moritz-Celerina (Suisse), qui promet aux skieurs 163 kilomètres de pistes, contre 64 km mesurés sur Google Earth, soit une différence de 156%. Idem pour un autre domaine suisse, Les 4 Vallées, qui n’offriraient que 164 km contre 412 affichés.
Les plus grands domaines du monde le sont-ils vraiment ?
En France, Isola 2000, dans les Alpes-Maritimes (54 km mesurés, contre 120 affichés), et Les Sybelles, en Savoie (141 km contre 310), sont désignées comme les plus imprécises. Mais c’est surtout la réputation de celles se revendiquant les plus grandes stations du monde qui est mise en doute. Les 3 Vallées (Savoie) disposeraient ainsi de 493 km de pistes, et non pas 600 comme elles l’affirment (+22%). Paradiski (Savoie) prétend offrir 425 km, mais n’en aurait que 378 (+12%). Quant aux Portes du Soleil (à cheval sur la Haute-Savoie et la Suisse), elles compteraient 425 km de pistes contre 650 promis (+53%)…
A l’inverse, certains domaines sont beaucoup plus précis, à l’image de l’Espace Diamant (Haute-Savoie), qui affiche 185 km de pistes contre 178 km mesurés sur Google Earth (+4%).
Les stations de ski justifient ces différences notamment par l’inclusion dans leurs calculs des itinéraires hors-piste sécurisés, ou par le fait que certaines portions sont comptabilisées plusieurs fois en raison de leur largeur.
