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Quand la France importe des start-up

Et si l'Hexagone importait des pépites du voyage et d'autres secteurs d'excellence ? C'est le pari que démarre un accélérateur de la région bordelaise. Décryptage.

 

Sur une année complète, deux cuvées de 12 jeunes pousses seront incubées à Bordeaux, prévoit l'accélérateur 33entrepreneurs. Sept start-up sont arrivées lundi 7 septembre, dont 4 dans le secteur du tourisme : une polonaise, une espagnole, deux américaines. Chacune d’entre elles devrait ainsi être coachée pendant trois mois, et rencontrer par la même occasion investisseurs et mentors.

Un tour du monde de pitchs

Pour repérer des "pépites" en mal d’accompagnement, voire de financement, l’accélérateur a entamé un tour du monde. Après une première tournée européenne, c’est en Amérique du Nord qu’il a poursuivi sa route, à bord d'un bus "à la Barack Obama", aux couleurs de 33entrepreneurs. Des concours de pitchs ont eu lieu dans différentes villes, de San Francisco à Austin en passant par Toronto, pour ensuite procéder à une sélection. Un road-trip de 11 000km.

"Lors de notre USTour, nous avons rencontré 130 start-up, explique Vincent Prêtet, fondateur de l’accélérateur. Nous en avons sélectionné 30 au total, dont 9 dans le tourisme. Nous avons ainsi validé l’attrait de la France auprès des start-up. Nous n’avons pas à rougir face aux Etats-Unis. Nous avons de belles histoires à raconter. Blablacar en est un exemple, il y en aura d'autres". Et ce n’est pas fini. 33entrepreneurs compte maintenant repartir en Europe, puis programmer environ 15 étapes jusqu'à Hong Kong.

Une 2e enveloppe d'investissement de 50M€

D’où vient le nom de l’accélérateur ? Des trois secteurs d’activité auxquels il s’intéresse. "Le tourisme, la gastronomie et les vins représentent 33% du PIB planétaire. Le voyage, 10% à lui seul". Au sein de la structure bordelaise, c’est Florian Mesny (ex-Voyage Privé Espagne) qui est davantage aux manettes dans ce domaine.

"Nous sommes une fusée à deux étages, avec un incubateur et un fonds d’investissement, résume Vincent Prêtet. Nous pourrons investir jusqu'à 100 000 euros, dans certaines jeunes pousses, pour prendre une participation de 3% à 7% du capital". La première enveloppe d’investissement, collectée notamment auprès de vignobles bordelais, d'entrepreneurs du tourisme et de l’alimentaire, s’élève à 2 millions d’euros. La deuxième devrait atteindre 50 millions d’euros l’an prochain.

"Nous créons aussi un réseau de mentors". Parmi eux figurent des professionnels du voyage, à l’instar de Caroline Puechoultres (groupe Promovacances-Karavel). Le cabinet d’études PhoCusWright s’associe également à l’aventure : les start-up du travel viendront défendre leur projet lors de la prochaine conférence, le 16 novembre à Fort Lauderdale.

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