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Ôvoyages veut résister aux poids lourds du marché

Même pas peur, ou presque. Face à la concentration du secteur, Ôvoyages / Thalasso n°1 reste fidèle à ce qui a fait son succès : des positions bien verrouillées sur ses principaux marchés, des engagements aériens forts, et de l’audace. En 2017, le TO relance la Tunisie et accélère la réflexion sur une croissance externe.

"Il y a une remodélisation du marché avec des poids lourds qui veulent casser la baraque, et quand on fait face à ces mammouths, il faut s’adapter", annonce Raouf Benslimane, directeur général de Ôvoyages et Thalasso n°1, en préambule d’une conférence de presse organisée le 15 novembre pour présenter les résultats 2016 et les prévisions 2017. Rachat de Fram par Karavel Promovacances, de Transat par TUI… Le marché bouge, et se concentre.

Croissance continue

Une raison de plus pour le TO spécialiste de marquer sa différence afin de conserver ses marchés et de poursuivre une croissance quasi ininterrompue depuis sa création en 2003. Entre 2012 et 2015, son chiffre d’affaires a quasiment doublé, passant de 72 à 150 millions d’euros. En 2016, il atteint les 170 millions d’euros pour 300 000 clients (+20%). Très présent à l'époque sur la Tunisie, le TO enregistre son seul et unique recul en 2011, année des Printemps arabes.

Mais il n’a pas attendu les soubresauts de la région pour se diversifier. Dès 2008, le TO lance ses premières opérations aux Canaries, désormais destination phare de sa production avec 180 000 clients prévus pour 2016 (+20%). Ôvoyages développe notamment La Palma, qui devrait représenter 10 à 15% de croissance l’an prochain, avec le lancement cet été du Ôclub La Palma Princess. "Quand nous avons commencé les opérations à La Palma il y a trois ans, ce n’était pas rentable. Mais nous estimons que nous devons être présents sur toutes les îles : c’est un deal global dans lequel nous préservons les intérêts de nos partenaires hôteliers, et c’est grâce à cette relation de confiance que nous traversons les tempêtes", estime Samia Benslimane, Directrice des opérations.

80% de partenariats exclusifs

Aujourd’hui, le TO entend bien conserver son leadership aux Canaries, et poursuivre sa progression en Grèce, en Italie, à Madère, mais aussi en France. Pour ce faire, il n'hésite pas à verrouiller ses relations avec ses partenaires hôteliers, 80% des partenariats étant signés en exclusivité pour le marché français. 

En 2016, son retour au Maroc s’est soldé par un échec à Marrakech mais par un petit succès à Agadir avec 7000 clients. Pour 2017, le TO veut redévelopper la Tunisie, pays qu’il n’a jamais quitté mais où il n’a enregistré que 5000 pax cette année contre 80 000 en 2010.

Un retour en Tunisie et des vues sur l'Europe

"Nous sommes dans une réflexion de forte stratégie de retour", révèle Raouf Benslimane. Si le dirigeant n’était pas du tout convaincu par le discours des autorités tunisiennes il y a deux ans, il souligne désormais les efforts de la destination. "Ils ont mis le paquet sur la sécurité et sur l’hygiène", assure-t-il, conscient toutefois que la relance ne sera pas aisée.

Au-delà de ses destinations traditionnelles, le TO avoue aussi regarder ailleurs en Europe, après sa percée réussie en Italie. Plus de destinations donc, mais aussi plus de clubs. Lancés en 2014, les Ôclubs sont au nombre de 11 mais devraient passer à 16 en 2017 avec l’ouverture de deux nouveaux établissements en Grèce, un autre en Sardaigne, et deux adresses encore en négociation.

Vers le rachat d'un TO complémentaire

Pour grandir, Ôvoyages pense aussi croissance externe, sans davantage de précisions, sinon qu’il devra s’agir d’un TO avec une offre complémentaire, pour poursuivre la diversification du groupe.

Surtout, pour garder sa place sur le marché, Ôvoyages veut rester fidèle à sa marque de fabrique, à savoir de forts engagements aériens et une orientation fondamentalement B2B. "Nous prenons de forts engagements car nous savons que nous pouvons les gérer, c’est notre rôle de prendre ces risques au service de la distribution", assure Samia Benslimane qui gère l’affrètement en propre au départ de 13 villes en France.

Ôvoyages publie d’ailleurs sa première vraie brochure. Tirée à 280 000 exemplaires, elle a été élaborée en concertation avec les agences de voyages pour répondre à leurs besoins. Celles-ci sont au cœur de la stratégie du TO qui mise beaucoup sur ses "formatours" qui rassemblent 200 à 300 agents sur le terrain, pour faire connaître ses produits. Le prochain aura lieu aux Canaries, à partir du 14 décembre.

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