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On a testé Medellin, en Colombie

 » Le temps d'un week-end, 10 agents de voyages européens ont découvert la jungle urbaine et végétale de Medellin, accompagnés de 10 journalistes. Invités par Iberia, qui a ouvert cet été une ligne directe reliant Madrid à la deuxièm

Pour la plupart des voyageurs, l’expérience commence par un trajet pittoresque reliant l’aéroport international de José Maria Cordova aux quartiers de Laureles-Estadio et El Poblado, où se concentrent la majorité des quelque 10 000 chambres d’hôtel de Medellin. Sur la route qui serpente à travers la montagne, scooters et voitures s’affrontent à coups de klaxon, manquant de s’entrechoquer dans les virages. Sur la carrosserie et les vitres arrière des minibus bariolés s’affichent tantôt le visage avenant de Jésus tantôt les bras maternels de la Vierge Marie.

Des sculptures et des hommes

En descendant, on croise des échoppes improvisées, des oiseaux multicolores, des fermes avec vaches et chevaux, des panneaux de signalisation indiquant la présence de jaguars. Par instants, la végétation se fait moins dense et laisse entrevoir un panorama à couper le souffle sur la vallée de l'Aburra où s’étend Medellin, vaste ensemble de barres d’immeubles comme sculptées dans la glaise rouge et de maisons suspendues à flanc de montagne.

Si vu d’en haut, la capitale du département d'Antioquia intimide, elle se révèle vibrante et accueillante dès qu’on s’aventure dans ses rues et ses barrios. Dans la vieille ville, la Plaza Botero grouille de monde. Des hommes portant chemise légère et chapeau de cow-boy poussent des charrettes chargées de pommes et de mangues. Un autre tend vers le ciel une pancarte affichant un verset de la Bible. Toute l’exubérance de Medellin s’exprime sur cette immense esplanade où vingt-trois sculptures de Fernando Botero offrent leurs courbes noires et généreuses aux yeux des passants. Surplombant la place, le musée d’Antiquoia accueille une grande collection de peintures et sculptures du célèbre artiste colombien.

Vendeur sur la Plaza Botero.

 

Télécabines et sorbets à la mangue

Pour accéder aux quartiers plus isolés sur les hauteurs de la ville, rien de tel qu’un trajet dans les transports en commun. Principalement utilisés par les habitants pauvres de Medellin, ils se révèlent aussi propres que performants, et illustrent la politique sociale menée pour désenclaver des zones longtemps laissées aux mains des narcotraficants. Le métro est ainsi connecté avec un système de télécabines, le Metrocable, construit par une société française. Deux téléphériques sont déjà en service depuis 2004 et 2008, un nouveau est en construction, et une ligne de tramway sera en fonctionnement dès le mois de septembre.

Depuis les cabines suspendues au-dessus du vide, une mer de maisonnettes faites de bois ou de parpaings s’étale à perte de vue. Les façades sont brutes ou bien recouvertes de peintures aux teintes flamboyantes comme à Independencia I, un quartier populaire qui bénéficie du premier escalator extérieur de la ville. Ce dernier fait partie d’un vaste projet destiné à relier les espaces et les habitants entre eux. Autour de cette construction moderne qui s’intègre parfaitement au paysage, les murs ont été laissés aux mains expertes de graffeurs locaux. En journée, il n’y a pas de danger à s’égarer dans les ruelles entre une séance d’observation des fresques murales et une dégustation de sorbet fait de morceaux de mangue givrés.

Le soir, Medellin offre une myriade de possibilités, notamment du côté de Parque Lleras et El Poblado. Pour une expérience locale sur fond de salsa et de merengue, le Bendito Seas, avec ses serveurs outrageusement déguisés, sa décoration loufoque et sa scène ouverte, est une bonne option. Ici, au creux des montagnes, la fête résonne plus fort et a comme un goût de "revenez-y".

Les escalators du quartier Independencia I sont entretenus et surveillés par des salariés recrutés sur place.

 

Quelques incontournables :

–          La Feria de la Flores, au debut du mois d’août. La "ville de l’éternel printemps" se pare alors de milliers de fleurs pendant une dizaine de jours. Le clou du spectacle : le défilé des silleteros, paysans de la région, portant sur leur dos des constructions en bois décorées de fleurs.

–          Le Parque Arvi pour un bol de nature.

–          Les jeans : le pays est spécialisé dans la confection de ce type de pantalons.

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