Nouvelle compagnie : le vote des pilotes d’Air France reporté au 20 février
Appelés à se prononcer jusqu'aujourd'hui sur le projet de création d'une filiale à coûts réduits par rapport à Air France, les pilotes ont finalement jusqu'au 20 février pour voter.
Les pilotes gagnent du temps. A l'initiative d'un référendum sur Boost, le projet de la direction d'Air France de créer une compagnie à coûts réduits, le SNPL a repoussé au 20 février la clôture de la consultation, soit une semaine après la date butoir initialement fixée.
Un vote décisif
Depuis le 3 février, les pilotes peuvent répondre à la question suivante : "Approuvez-vous l'externalisation d'une partie de l'activité et de la flotte long-courrier et moyen-courrier d'Air France dans une nouvelle structure ?". Une formulation regrettable selon la direction d'Air France qui y voit une incitation au rejet de la création d'une nouvelle filiale.
Hostile au projet Boost, le SNPL retarde l'échéance, probablement pour attirer de nouveaux votes négatifs. Si le "non" l'emporte, la nouvelle filiale tombe à l'eau, la direction ne pouvant se passer de l'accord des pilotes. C'est alors tout un pan de la stratégie présentée par Jean-Marc Janaillac dans le cadre du plan "Trust Together" qui devrait être repensé.
Les PNC également impliqués
A l'inverse, si les pilotes répondent par l'affirmative, le projet Boost gagnera en légitimité et les discussions pourront reprendre, cette fois-ci sur le projet d'accord présenté par la direction le 9 février. En parallèle, une semaine de négociations s'ouvre entre direction et PNC après que ceux-ci ont menacé de "conflits majeurs" s'ils n'étaient pas consultés sur Boost.
La nouvelle compagnie devrait reprendre les lignes déficitaires d'Air France (40% sur le long-courrier), avec l'ambition de lancer le moyen-courrier à l'automne 2017 en Airbus A320, et le long-courrier à l'été 2018 en Airbus A340 puis en Airbus A350 en 2019.