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Naufrage du Concordia : le procès Schettino reporté au 17 juillet

Le procès du commandant du paquebot de Costa, Francesco Schettino, s'est ouvert ce mardi à Grosseto (Toscane), mais il a été aussitôt reporté en raison d’une grève nationale des avocats italiens.

Faux départ pour le procès du commandant Schettino, principal accusé dans le cadre de l’enquête sur le naufrage du Costa Concordia. Un an et demi après l’accident, une première audience s’est bien déroulée ce mardi matin au tribunal de Grosseto (Toscane), mais elle n’a duré qu’une dizaine de minutes, le temps de repousser au 17 juillet l’ouverture effective du procès, en raison d'une grève nationale des avocats italiens.

Objet de toutes les critiques, Francesco Schettino est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dommages causés à l'environnement. Dans une interview au journal Il Messaggero, il a expliqué sa venue mardi à Grosseto pour demander que les télévisions soient bannies du tribunal. "Cela risque d'être encore un show médiatique (…), ce n'est pas une fête de village, il y a des gens qui sont morts et un homme qui cherche à expliquer", a-t-il argué.

Seul sur le banc des accusés

"Il y a eu une erreur d'interprétation sur l'histoire de l'abandon, le navire était incliné à 90 degrés, [le commandant Schettino] est tombé" dans une chaloupe de sauvetage, a souligné l'un des avocats de Francesco Schettino, Domenico Pepe, en affirmant que l'ex-capitaine "a toujours fait de son mieux et était l'un des commandants les plus respectés".

Ce procès-fleuve, qui comporte 400 témoins et 250 parties civiles, devrait durer des mois. Francesco Schettino risque de se retrouver seul sur le banc des accusés, les cinq autres personnes mises en cause – le directeur de l'unité de crise de Costa, Roberto Ferrarini, le timonier indonésien, Jacob Rusli Bin, et trois membres d'équipage – ayant obtenu le feu vert du parquet pour des peines négociées. Le juge devait déterminer ces peines lundi, mais l'audience a été reportée au 20 juillet en raison de la grève des avocats.

Les autres mis en cause obtiendront-ils des peines négociées ?

Daniele Bocciolini, avocat de parties civiles, est convaincu que le tribunal n'acceptera pas toutes ces peines négociées. "Le problème n'est pas seulement la manoeuvre, mais la confusion au moment de l'abandon [du navire]. Nous espérons arriver à la vérité, ce n'est pas facile avec un procès aussi médiatique", a indiqué l'avocat, qui dit avoir cherché à "expliquer aux familles que Schettino n'est pas le seul responsable".

Parmi les parties civiles figurent Costa Croisières, propriétaire du navire, l'État italien ainsi que l'île du Giglio, où l'énorme épave gît, attendant son renflouement, une véritable prouesse technique prévue désormais pour août-septembre.

Même si la plupart ont accepté une indemnisation standard de 11 000 euros, des dizaines de rescapés ont entamé des poursuites devant des tribunaux civils contre Costa. En Italie, la compagnie a été condamnée en avril à une amende d'un million d'euros au terme d'une procédure négociée au cours de laquelle elle a reconnu sa responsabilité administrative, ce qui lui permet d'échapper à un procès au pénal.

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