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N. Brumelot : MisterFly va faire des acquisitions

MisterFly a soif de croissance, ce qui passera par des opérations de croissance externe financées par la levée de 20M€ annoncée ce matin. Quelles sociétés sont dans sa ligne de mire ? Son président Nicolas Brumelot répond, dans une interview accordée à L'Echo touristique.

 

L’Echo touristique : Montefiore Investment et Vente-privee.com participent à la levée de fonds annoncée aujourd'hui. Quelle est leur part respective du capital ?
Nicolas Brumelot :
Tous les deux totalisent moins de 50% du capital, avec des parts comparables. Ils ne souhaitent pas donner plus de précisions.

Comment allez-vous affecter les 20 millions d'euros ?
Nous commençons à explorer différentes pistes pour des acquisitions. Notre objectif, c’est d’intégrer des lignes complémentaires de produits. Nous avons déjà le vol sec, et l’hébergement avec H-Résa. Nous pourrions compléter notre portefeuille avec de l’hébergement non-marchand comme de la location saisonnière entre particuliers et des échanges de maisons, et du camping. A noter d’ailleurs que Montefiore est le deuxième actionnaire de Homair, après Carlyle. Nous sommes également intéressés par les activités sur place et la location de voiture. Grâce à des briques additionnelles, mais sans pre-packages, nous voulons à terme permettre à l’internaute de réserver l’ensemble des prestations. Libre à lui de reprendre son dossier pour ajouter, au fil de l’eau sur différents jours, de nouveaux produits.

Vous agissez ainsi en tant qu’agrégateur…
Oui, mais aussi en tant que tiers de confiance. Nous voulons devenir une plate-forme de confiance, grâce à l’ergonomie, le call center, la relation-client.

Avez-vous des dossiers de rachat sur le bureau ?
Oui, nous avons des dossiers sur le bureau, en dehors du vol sec. Quelques discussions, plus ou moins avancées, ont commencé. Tout peut aller très vite comme avec H-Résa, mais nous n’avons aucune certitude pour l’instant en termes de calendrier. Nous allons faire des acquisitions, c’est certain. C’est le sens de notre levée de fonds, d’autant que nous avons 0 endettement. Nous visons des agrégateurs, des sociétés technologiques, des agences en ligne sur des segments précis. Nous voulons nous entourer de vrais entrepreneurs, qui vont intégrer nos équipes, et participer ainsi à la chaîne de valeur. Ce sont par essence des professionnels qui sont sur des métiers que nous ne connaissons pas, ou pas assez.

La levée de fonds vise aussi l’international. Où en êtes-vous ?
Oui, nous irons plus vite à l’international, essentiellement en BtoC, même si nous n’excluons pas le BtoB. Nous avons commencé par l’Espagne. Nous avons ouvert un bureau à Barcelone, avec un représentant sur place qui va embaucher et nouer des partenariats. Nous avons obtenu la licence locale d’agence de voyages, et nous avons demandé l’agrément IATA. Nous avons une garantie financière espagnole. Nous dupliquons ainsi le modèle français. Nos prochains pays d’implantation seront, en 2017, l’Allemagne et le Benelux.

Vous visez toujours 100 millions d’euros en 2016 ?
Toujours, sauf si nous concluons rapidement une ou des acquisitions.

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