My ferry link, ex-Seafrance, démarre ce lundi
La compagnie, avec trois navires et plus de 300 employés, vise entre 8% et 10% de parts de marché sur le trafic passagers transmanche.
My ferry link effectue sa première traversée entre Calais et Douvres (Angleterre) ce lundi 20 août. Elle exploite deux bateaux qui appartenaient à la compagnie Seafrance, liquidée il y a neuf mois.
Le Berlioz et le Rodin, deux des trois navires rachetés par Eurotunnel et loués par My ferry link, ont été repeints aux couleurs de la nouvelle compagnie et peuvent transporter 1900 passagers ainsi que 120 camions chacun. Ils feront 4 allers-retours par jour et seront rejoints par un bateau de fret à la fin de l'automne.
Jean-Michel Giguet, directeur général de My ferry Link, espère atteindre 12 à 14% de parts de marché pour l'activité fret et 8 à 10% pour l'activité passagers. SeaFrance, avant l'interruption de ses activités entre la France et l'Angletterre le 15 novembre, affichait 18% de parts de marché avec 6 navires. Depuis, le britannique P&O Ferries et Louis Dreyfus Armateurs, associé au danois DFDS, ont augmenté leurs capacités sur les liaisons transmanche.
Une Scop ou les salariés sont actionnaires
"Nous reprenons les compétences des anciens salariés SeaFrance, les qualités des navires SeaFrance, mais avec une approche et un concept totalement différents. Avec la Scop, les salariés sont à la fois salariés et actionnaires", a rapporté Jean-Michel Giguet à l'AFP. My ferry link a embauché 395 marins et sédentaires, "majoritairement des ex-SeaFrance". "On a redonné de l'emploi à des gens qui étaient au chômage depuis des mois, qui ont énormément souffert et qui aujourd'hui sont très investis", a rappelé Raphaël Doutrebente, directeur général adjoint de la société.
SeaFrance employait 880 personnes en CDI. Ses actifs ont été rachetés par l'exploitant du tunnel sous la Manche Eurotunnel pour 65 millions d'euros. Le site Internet de la nouvelle compagnie, myferrylink.com, ne proposait pas encore de réservations, hier.
