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Muslim ban : de la contestation à l’action, comment réagissent les pros du tourisme ?

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Attention, danger. Près d'une semaine après la signature d'un décret interdisant pour 90 jours l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants d'Iran, d'Irak, du Soudan, de Somalie, du Yémen, et de Libye, le monde du tourisme multiplie les réactions.

De la condamnation…

Dernière en date, celle de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui a dénoncé mercredi 1er février le "Muslim ban" de Donald Trump. Le décret renvoie "l'image d'un pays imposant des restrictions aux voyages ce qui aura sans aucun doute des effets sur les visiteurs du monde entier et pourrait faire chuter la demande de voyages aux Etats-Unis", deuxième destination touristique mondiale, prévient le Jordanien Taleb Rifai, directeur de l'organisme, cité dans un communiqué.

Cependant, en France, le Visit USA Committee assure que les ventes ne s'en font pas ressentir pour le moment. "Nous avons interrogé une quinzaine d'agences et l'ensemble des TO membres : aucun n'a vu de diminution ni même de stagnation des ventes, les chiffres sont tous positifs. Sur  l'aérien, Air France nous confirme que le yield est très bon pour cet été", souligne une porte-parole. Et le décret ne vaut "que" pour 90 jours, rappelle le Visit USA Committee.

En première ligne, le transport aérien réagit vivement lui aussi. Si les compagnies appliquent le décret en refusant d'embarquer les passagers concernés, l'Association du transport aérien international (IATA) s'inquiète du flou entourant l'application de la mesure et réclame "une clarification rapide à l'administration américaine".

… aux actions

Plus virulente, la CGT Air France a appelé le 30 janvier les salariés opposés au décret à refuser de traiter les vols USA. Elle condamne également la décision de la compagnie tricolore d'appliquer le décret, estimant, dans un communiqué, qu' "Air France a un devoir de soutien envers ses passagers, de toute confession et de toute nationalité, et doit exprimer clairement son refus de se plier à des mesures illégales".

Outre-atlantique, la planète tourisme est elle aussi passée de la contestation à l'action. L'agence de voyages en ligne Expedia, aux côtés d'Amazon et Microsoft, soutient l'action en justice de l'Etat de Washington qui entend faire invalider le décret anti-immigration de Donald Trump. "Expedia considère que le décret met en péril sa mission et pourrait avoir des répercussions néfastes sur ses activités et ses employés, ainsi que sur le secteur américain des voyages et du tourisme", explique Robert Dzielak, le responsable juridique de l'entreprise, cité par Le Monde. Pour cause, Expedia emploie 1000 ressortissants de l'un des sept pays visés.

Par la voix de son PDG, Brian Chesky, qui s'est exprimé sur Twitter, Airbnb propose "un hébergement gratuit aux réfugiés et à toute personne interdite d'entrée aux Etats-Unis". Le groupe entend recourir à son programme de catastrophes naturelles, qui prévoit que des hôtes proposent un logement aux personnes déplacées.

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