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Marmara se recentre sur l’Europe

Baisse de la voilure en Afrique du nord au profit de nouvelles destinations européennes, abandon d’une grande partie du long-courrier, rationalisation de la production : le TO coupe ce qui ne rapporte pas d’argent. Tout en promettant toujours plus de "valeur" à ses clients.

Objectif rentabilité pour Marmara ! Sur le sujet, Pascal de Izaguirre, le président de TUI France, a une nouvelle fois été très clair hier, lors d’une conférence de presse dans les nouveaux locaux du groupe, à Levallois (92) : "On se concentre uniquement sur ce qui rapporte de l’argent, destination par destination, produit par produit et même vol par vol".

Première conséquence : le TO se replie sur l’Europe. En moyen-courrier, "l’objectif est de diminuer fortement notre dépendance à l’Afrique du nord, qui connaît une désaffection, et de nous recentrer sur des destinations où Marmara n’est pas forcément attendue, mais qui sont plébiscitées par les clients, comme l’Italie, la Grèce, l’Espagne ou la Turquie", poursuit Pascal de Izaguirre.

Après avoir lancé l’Andalousie ou la Sardaigne il y a quelques années, et Corfou en 2011, Marmara ouvre donc cet été la Sicile. Et une nouvelle destination sud-européenne est annoncée pour l’hiver prochain.

Une forte baisse de l'offre de vols secs

En 2012, la Tunisie, le Maroc, la Turquie et la Grèce ont occupé les quatre premières places du top destinations de Marmara. Mais les tendances de ventes pour l’été 2013 montrent la forte progression de la Turquie (+60% à date, sans évolution majeure de la production) ou de l’Italie (+80%, grâce notamment à l’ouverture de la Sicile).

Le long-courrier, quant à lui, est mis partiellement en sommeil. Cet été, ne sont programmés que le Sénégal, les Antilles (sans club) et l’île Maurice (sans club non plus). "Les sièges vides coûtent trop cher lorsque la demande n’est pas au rendez-vous, justifie Pascal de Izaguirre. On ne s’interdit pas d’ouvrir de nouvelles destinations, mais après des études poussées qui prouveront qu’elles seront rentables".

Au global, Marmara proposera cet été 900 000 sièges, après avoir réduit ses capacités de 21% en moyen-courrier et de 77% en long-courrier. Mais ces coupes devraient surtout déboucher sur une baisse des ventes de vols secs, dont le TO souhaite réduire fortement la part dans ses ventes.

Pour accroître sa rentabilité, Marmara a également opéré un nettoyage dans son offre de produits : "On fait le tri en éliminant les hôtels les moins côtés, notamment dans les rankings de TripAdvisor". Le patron de TUI France promet de "monter en gamme, en cherchant à être les mieux-disants en termes de contenu des produits, tout en restant très agressifs sur les prix, grâce à la puissance d’achat du groupe TUI Travel."

Une deuxième édition de la brochure été

L’introduction de nouveaux concepts est aussi censée aller dans ce sens. Quatre hôtels SplashWorld (avec parc aquatique intégré), sélectionnés dans la production globale de TUI Travel, la maison mère, sont proposés cet été en Turquie et Grèce. Marmara y a pris des allotements prudents (entre 10 et 20% des capacités, soit quelques dizaines de chambres), mais entend augmenter l’offre si le test est concluant. Deux autres concepts devraient être lancés l’hiver prochain, dont sans doute une offre de boutiques-hôtels pour jeunes clientèles.

Enfin, pour stimuler les ventes après les early-bookings et éviter la dernière minute, Marmara va distribuer en agences, d’ici le 20 mars, une deuxième édition de sa brochure été. L’offre de produits reste identique, mais les prix ont été ajustés, avec des réductions "Marmalins" pouvant aller jusqu’à 300 euros pour 2 personnes.

Une décision prise dès l’automne et budgétée en conséquence, même si le TO assure que cette double édition n’entraîne pas de coûts supplémentaires, le nombre d’exemplaires de chaque brochure ayant été réduit. "C’est en outre un procédé qui existe dans à peu près tous les marchés sauf la France", ajoute Pascal de Izaguirre.

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