Marmara ferme la porte de l’Egypte
Le TO a annoncé avoir mis fin à tous ses contrats hôteliers dans le pays. L'Egypte ne figure donc pas dans la production été 2014, tandis que les destinations européennes vont désormais représenter 50% de l’offre.
Marmara a fini par jeter l’éponge en Egypte. Ce mercredi midi, lors d’une conférence de presse de présentation de la production été 2014 du TO, Pascal de Izaguirre, le président de TUI France, a officiellement confirmé que tous les contrats hôteliers dans le pays avaient été rompus.
"C’est un retrait qui coûte cher", a-t-il reconnu, indiquant qu’il pèserait dans les comptes annuels du groupe (qui seront présentés le 10 décembre prochain). Mais "nous avons reçu le soutien financier de la maison mère (TUI Travel, ndlr) pour mettre un terme à ces contrats ainsi qu’à d’autres très pénalisants, notamment lorsque la qualité n’était pas satisfaisante".
7 clubs sortent de l'offre, 8 y entrent
Au global, Marmara annonce ainsi avoir sorti de son offre pour l’été prochain 7 clubs qu’il programmait cette année, en particulier en Tunisie, où le parc passe de 9 à 5 établissements. L’Afrique du nord ne concentrera plus l’été prochain que 30% de l’offre du TO.
A l’inverse, ce dernier poursuit son recentrage sur les destinations européennes, qui représenteront 50% des capacités. En plus de Lanzarote, aux Canaries, que Marmara vient de lancer en nouveauté cet hiver avec l’ouverture d’un club, quatre autres destinations vont ainsi intégrer le catalogue estival : Fuerteventura (Canaries), Minorque (Baléares), Kos (Grèce) et la Corse. Le TO y installera à chaque fois un club maison.
Parallèlement, trois autres clubs seront ouverts dans des destinations déjà programmées (Turquie, Grèce et Sicile), permettant à Marmara de proposer 37 clubs l’été prochain contre 36 à l’été 2013. En long-courrier, seul le Sénégal dispose d’un club labellisé.
Objectif : une note d'au moins 4 sur 5 sur Tripadvisor
Plus qu’un accroissement de la production, le TO indique donc avoir surtout cherché à renouveler son offre, à hauteur de 30%. "Nous avons fait un important effort de relèvement de la qualité, promet Pascal de Izaguirre. Notre objectif est que 75% de notre parc ait une note au moins égale à 4 sur 5 sur TripAdvisor à l’été 2014, et que 100% soit à ce niveau-là en 2015. Nous ne voulons pas que Marmara ne soit connu que pour ses petits prix, même si nous allons aussi rester hyper compétitifs en termes de tarifs, grâce à la puissance d’achats du groupe TUI Travel."
Le TO a par exemple privilégié davantage de petites unités (moins de 200 chambres), au détriment des hôtels de grandes capacités. S’inspirant des tendances actuelles et d’enquêtes menées auprès de ses clients, il a aussi travaillé une offre qui se veut "plus segmentée, afin de mieux coller aux attentes des consommateurs", poursuit Pascal de Izaguirre.
Les clubs classés en trois catégories
Premier volet de cette refonte : le classement des clubs en trois catégories, selon le niveau de prestations offertes. 6 d’entre eux seront ainsi classés 3M "Classic", 26 seront déployés en catégorie 4M "Plus", et 5 autres en gamme 5M "Privilège".
Autre axe d’évolution : le renforcement de l’offre à destination de trois cibles jugées prioritaires (enfants, sportifs et seniors), qui bénéficieront de programmes d’activités étoffés, avec accompagnement par des coachs professionnels spécialistes de leur discipline.
Par ailleurs, la production Marmara va intégrer un nombre nettement plus important de concepts hôteliers internationaux développés par le groupe TUI Travel. Après l’introduction des "SplashWorld" l’été dernier, qualifiée de réel succès, l’offre va ainsi être quadruplée en 2014, avec l’entrée en brochure des "Suneo Club", des clubs "Magic Life" et des hôtels "Couples". "Nous souhaiterions que ces concepts internationaux génèrent à terme 15 à 20% du chiffre d’affaires", indique Pascal de Izaguirre.
Des capacités stabilisées
Au global, Marmara annonce 700 000 sièges en engagement pour l’été prochain, soit des stocks comparables à ceux de l’été 2013. "Nous arrêtons de couper dans les capacités, nous avons atteint l’équilibre", reprend le président de TUI France, qui reconnaît en revanche que l’objectif de retour à la rentabilité de la filiale française a désormais été décalé d’un an, à 2015.
