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Lunes de miel au paradis

Hôteliers, voyagistes spécialistes et destinations continuent de roucouler pour les jeunes mariés, clientèle qui réclame de plus en plus d'originalité et de services.

Gai, gai, marions-nous et faisons un beau voyage… Si le nombre d'unions célébrées en France a diminué en 10 ans de près de 20 %, passant de 278 000 mariages en 2004 à 231 000 en 2014, la tradition de la lune de miel n'a, elle, rien perdu de son attrait. 84 % des jeunes mariés la préfèrent aujourd'hui à la sacro-sainte liste de mariage. « C'est d'autant plus prisé que ce sont les invités qui sont mis à contribution et participent très largement, voire totalement, à l'achat des prestations », remarque Guy Zekri, directeur général de Solea Vacances. Le spécialiste de l'océan Indien, comme ses confrères positionnés sur la zone, Exotismes, Passions des îles ou Beachcomber Tours, réalise au moins un quart de son chiffre d'affaires avec les honey-mooners. « L'Île Maurice, les Maldives et les Seychelles sont historiquement les destinations qui ont su miser sur les envies d'exotisme des jeunes mariés en adaptant leurs tarifs et services », explique Hélion de Villeneuve d'Austral Lagons. Au début des années 90, les hôteliers ont trouvé la manne pour remplir ainsi leurs établissements en mai, juin et septembre, basse saison des îles mais haute saison matrimoniale. Si le mariage est depuis, un peu, passé de mode, anniversaires de mariage mais surtout PACS (dont le nombre a quadruplé en 10 ans) et unions homosexuelles (10 000 rien qu'en 2014, selon l'Insee) ont soutenu la demande. Qui élargit ses horizons à d'autres destinations et formules.

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