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Londres : vers un agrandissement controversé de l’aéroport d’Heathrow

Le gouvernement britannique a donné son feu vert à l’extension de Londres-Heathrow, le premier aéroport européen, avec la création d’une troisième piste. Un projet qui ne devrait pas aboutir avant 2025 mais qui promet une concurrence accrue à laquelle British Airways doit se préparer.

Tranchant un débat vieux de 25 ans, le gouvernement britannique a donné sa préférence le 25 octobre à la construction d’une troisième piste à l’aéroport de Londres-Heathrow plutôt qu’à celle d’une seconde à Gatwick, rapportent les médias locaux.

De quoi augmenter fortement les capacités sur cette plate-forme saturée, et ainsi attirer de nombreuses compagnies prêtes à concurrencer British Airways, aujourd’hui en position de force sur Heathrow, premier aéroport européen devant Roissy.

Fin des travaux au plus tôt en 2025

Ce sont ainsi quelque 730 000 vols annuels qui pourraient être accueillis (260 000 de plus qu’actuellement), pour un trafic de 135 millions de passagers par an contre 73,5 millions en 2015. Un projet dont le coût est estimé à 16 milliards de livres (près de 18 milliards d’euros) et qui ne devrait pas voir le jour avant dix ans au moins.

Avant que les travaux ne débutent, une consultation publique va en effet être organisée et la décision finale du gouvernement doit être soumise au vote des députés, probablement à l’hiver 2017-18, a annoncé la Première ministre Theresa May. La construction pourrait alors commencer en 2020-21, selon la Commission des Aéroports, et s’achever en 2025 au plus tôt.

Rivaliser avec les hubs du Moyen-Orient

Controversé, notamment en raison des nuisances en termes de pollution atmosphérique et sonore pour les riverains, le processus pourrait être plus ou moins rallongé en fonction du nombre de recours administratifs et judiciaires. Parmi les détracteurs, le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, et l’actuel maire de Londres, le travailliste Sadiq Khan.

"Les nouvelles capacités du hub permettront d’ouvrir jusqu’à 40 destinations long-courrier telles que Wuha, Osaka et Quito, faisant de la Grande-Bretagne le pays le mieux connecté au monde", précise l’aéroport dans un communiqué, ajoutant que de nouvelles routes intérieures seront aussi ouvertes.

Car il s’agit bien de faire face aux hubs du Moyen-Orient, notamment sur la desserte de l’Asie et des destinations émergentes, en améliorant la connectivité au reste du monde. Mais c’est aussi un geste fort pour montrer que le pays reste ouvert aux affaires en pleines négociations sur la sortie de l’Union européenne, suite au vote du Brexit. 

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