Les touristes fondent pour le chocolat

Le Salon du chocolat, qui se tiendra à Paris du 29 octobre au 2 novembre, célèbre cette année son 20e anniversaire après avoir essaimé en province (6 villes) et dans le monde entier (Séoul, Tokyo et Shanghai ont, entre autres, leur rendez-vous annuel). Au cours de toutes ces éditions, 6,4 millions de visiteurs ont succombé à la tentation cacaotée, avec des professionnels et des maîtres chocolatiers de plus en plus inventifs. Comme le vin, le chocolat a ses amateurs (chaque Français en consomme en moyenne 4,6 kg par an) et constitue un fil gourmand à dérouler pour monter des produits touristiques originaux. C'est ce que s'est dit l'AFITV (Alliance francophone internationale du tourisme et des voyages) qui avait profité de l'IFTM Top Resa, il y a trois ans, pour présenter son concept de « chocotourisme » sur le stand de la Guyane, le CRT ayant développé un circuit découverte autour du cacao. Depuis, l'association a encouragé d'autres professionnels à innover autour du chocolat, comme en Provence où les offices de tourisme de l'Isle-sur-la-Sorgue, de Châteauneuf-du-Pape et du Lavandou ont imaginé un mini-circuit mixant visites de chocolateries, dégustations de vins et « chine » chez les antiquaires. « La Provence n'est pas forcément réputée pour le chocolat mais nous avons, avec cette thématique gourmande, trouvé une accroche très porteuse que commercialisent des agences réceptives locales », témoigne Marie Châtelain, qui dirige l'OT de l'Isle-sur-la-Sorgue. Bayonne (première ville française à goûter au chocolat, il y a 4 siècles) a fait le même constat avec ses Journées du chocolat, organisées chaque année au moment de l'Ascension et que l'OT décline en forfaits. En Alsace, la Route du Chocolat, si elle est moins connue que la Route des Vins, fédère désormais une cinquantaine de pâtissiers-chocolatiers qui ouvrent leurs ateliers aux touristes « chocophiles » qui consomment, majoritairement en groupes, sans modération.

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