Les tour-opérateurs ont trouvé des solutions de repli
De nombreux voyagistes ont misé sur l'Europe du Sud en 2014 et ont su ajuster leurs capacités pour mieux préserver leurs marges.
L'exercice 2013-2014 a encore été négatif pour les voyagistes français, avec des ventes de forfaits en recul de 3,8% entre le 1er novembre 2013 et le 31 octobre 2014, à 4 130 747 clients. De même, le volume d'affaires s'est affiché l'an dernier en retrait de 2%, à 4 135 M€, d'après le Seto (Syndicat des entreprises du tour-operating). La recette unitaire moyenne a cependant progressé légèrement pour s'établir à 1 €, en hausse de 1,9%. Après une saison d'hiver très poussive (-6,8% en trafic, -5,3% en chiffre d'affaires), c'est l'été 2014 (-2% en nombre de clients et +0,4% en recettes), et notamment un excellent mois d'août où les TO ont su trouver de la capacité, qui a permis de sauver les meubles. Au global, l'exercice s'est révélé moins catastrophique que celui de 2012-2013, clos sur un recul des ventes de 7,5% et du volume d'affaires de 6%. Les tour-opérateurs ont su ajuster les capacités pour préserver leurs marges et aussi se reporter sur des destinations où ils ont pris pied avec succès. C'est le cas en moyen-courrier de l'Espagne, avec l'envol des Canaries, de la Grèce et, dans une moindre mesure, de l'Italie. L'Europe du sud en général a connu en 2014 un engouement très fort au détriment des destinations historiques du Maghreb et du Moyen-Orient tels la Tunisie, la Turquie et le Maroc. 2015 n'a fait que confirmer et accentuer cette polarisation. En long-courrier, si les voyagistes ont maintenu, voire augmenté, la recette unitaire moyenne, ils ont accusé des baisses de trafic sur tous les axes du Top ten, à l'exception notable de Cuba. La grande île des Caraïbes est encore « le phénomène » de l'année 2015… À suivre en 2016.
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