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Les TO ne bousculent pas l’hiver

L'appel à la vigilance renforcée du Quai d'Orsay dans une quarantaine de pays a mis à mal les ventes vers les pays du Maghreb obligeant certains TO à s'adapter, mais sans paniquer.

Au lendemain de l'appel à la vigilance du Quai d'Orsay et de l'exécution d'Hervé Gourdel, René-Marc Chikli, président du Seto, déclarait : « Comme les attentats du 11 septembre ont changé le métier, il y aura un avant et un après cet assassinat ». Une chute des réservations, de 15 à 50% selon les TO, et des annulations, concentrées sur la Tunisie et le Maroc, ont en effet bouleversé l'activité et pénalisé les vacances de la Toussaint. « Il va nous manquer de 20 à 25 000 clients », évalue René-Marc Chikli. De quoi inciter les TO à revoir leur copie pour l'hiver ? Trois semaines après le « 25 septembre 2014 », la situation s'est normalisée plus rapidement qu'escompté, d'autant que les voyagistes avaient bien anticipé les flux de la demande hivernale. « Le ralentissement des ventes vers le Maroc et la Tunisie n'est plus que de 20% par rapport à l'an dernier », note Michel Quenot, directeur du tour-operating de Look Voyages. « Les clients sont en train de rationaliser et vont revenir. Nous n'avons pas augmenté nos capacités sur d'autres axes. Nous avons 38 clubs dans 20 destinations, une diversification qui date de 2011 », reprend-il. Même sérénité chez TUI France, où les Canaries bénéficient d'un taux record de reports mais étaient déjà programmées pour être les vedettes de la saison. « Nous avions anticipé et augmenté de 40% les capacités», indique un porte-parole. « Et s'il fallait restocker, notre appartenance au groupe TUI nous en donne les moyens ».

Pas de prix bradés en prévision

C'est de cette souplesse opérationnelle que Thomas Cook, qui a repris des capacités aux Canaries, en Espagne et en République dominicaine, a bénéficié. « Nous pouvons aussi compter sur les relations durables établies avec nos partenaires hôteliers », explique Michel Quenot. « Contrairement à certains qui font du one-shot et mettent la pression sur leurs fournisseurs, nos contrats de clubs sont signés pour au moins trois ans. Cela permet de mettre en suspens certaines lignes des contrats en cas de besoin ». Faut-il s'attendre à des promotions vers le Maroc et la Tunisie ? Aucune braderie n'est prévue pour l'instant. « Nos capacités étaient adaptées au plus juste et c'est la basse saison », remarque-t-on chez TUI France. « Une animation commerciale sera nécessaire », admet Michel Quenot, mais sans excès. Il y aura surtout un travail de pédagogie à faire auprès des clients, et des agences, pour rassurer. Lors du séminaire vendeurs de TUI France, du 14 au 16 octobre à Marrakech, Pascal de Izaguirre, président, a pris la parole, en ce sens, aux côtés du directeur de l'OT marocain.

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