Les salariés de la compagnie tchèque CSA renoncent à la grève
Le syndicat d'hôtesses de l'air et de stewards de la compagnie aérienne a trouvé un accord avec la direction pour réduire le nombre de poste supprimés.
Le syndicat d'hôtesses de l'air et de stewards de la compagnie aérienne tchèque CSA a annoncé vendredi après-midi avoir renoncé, suite à un accord avec la direction, à une grève annoncée pour le 30 octobre en signe de protestation contre des licenciements massifs.
"Nous avons soumis à la direction nos trois principales revendications et ils en ont accepté deux, synonymes de la sauvegarde d'environ 30% des emplois menacés", a déclaré à l'AFP la présidente du syndicat, Petra Posova. "Ce n'est ni la victoire ni la défaite de l'une ou de l'autre partie, c'est un compromis", a-t-elle résumé.
Suppresion d'environ un tiers des postes
CSA (Czech Airlines) emploie actuellement environ 400 hôtesses de l'air et de stewards. En proie à d'importants soucis financiers, la compagnie avait annoncé le mois dernier son intention de licencier jusqu'à un tiers de son personnel. Selon le syndicat du personnel de bord, la mesure pourrait toucher 77 pilotes, 172 hôtesses de l'air et stewards et 66 employés administratifs.
La compagnie tchèque, contrôlée par l'Etat avec 44% de ses parts détenues depuis 2013 par le sud-coréen Korean Air, a accusé en 2013 une perte de 922 millions de couronnes (33,5 millions d'euros). CSA avait indiqué jeudi que Korean Air allait participer à une augmentation de son capital, dans l'objectif de rééquilibrer son budget, à condition que la compagnie tchèque poursuive sa restructuration.
"Les paramètres de base du plan de restructuration n'ont connu aucun changement suite à l'accord avec les syndicats", a de son côté affirmé dans un communiqué Vaclav Rehor, président du directoire du groupe Cesky Aeroholding dont CSA fait partie.
Réduction du nombre d'appareils
CSA possède actuellement 23 avions: seize Airbus et sept ATR. En 2010, sa flotte comptait une cinquantaine d'appareils. La compagnie veut se séparer prochainement de ses six Airbus A320-200. "Ce n'est plus une compagnie aérienne, mais un aéro-club", a récemment affirmé dans la presse pragoise un ancien responsable de CSA, sous couvert d'anonymat.
L'intention de vendre les A320-200 est en partie motivée par une baisse du nombre de vols à destination de la Russie, en liaison avec la crise ukrainienne.
