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Les pistes à suivre de L’Éco-tourisme

Message largement relayé par la COP21, la préservation de la planète passe aussi par des gestes quotidiens et des postures citoyennes. Le tourisme apporte à sa manière sa pierre à l'édifice, avec des concepts novateurs.

NATURE URBAINE

Les adresses écolos se trouvent parfois là où l'on s'y attend le moins ! En témoigne la toute jeune enseigne Nomad, qui s'est implantée à proximité de Paris CDG. Une de ses spécificités : faire baisser l'addition à mesure qu'on limite son impact sur l'environnement. Décocher l'option climatisation, c'est 1 € en moins sur la facture. S'engager à limiter sa consommation d'eau, ne pas faire changer les serviettes ni les draps tous les jours, c'est voir l'addition s'alléger de 7 € supplémentaires ! L'enseigne a inauguré en juillet un deuxième établissement au Havre. À suivre également, le lancement prévu des MOB Hotels. Un nouveau concept entre « l'hôtel urbain et le monastère laïc » signé Cyril Aouizerate, l'un des « papas » des Mama Shelter, qui entend bien faire des MOB Hotels un manifeste pour l'environnement et l'hospitalité. En veillant tout particulièrement à ce qu'il met dans les assiettes. Cela devrait se passer fin 2016, du côté des puces de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis.

VILLAGES NATURE : UNE TENDANCE DURABLE ?

D'ici à un an, voire au printemps 2017, le premier resort écotouristique européen ouvrira ses portes à deux pas de Paris et de Disneyland Paris. Porté par Pierre et Vacances et Disneyland Paris, Villages Nature tiendra-t-il durablement sa feuille de route, celle de la création ex-nihilo d'une destination verte de courts et moyens séjours qui, par ses dimensions et son respect de l'environnement, s'inscrira dans un concept éco-responsable novateur. L'initiative en tout cas pourrait essaimer et, sur le papier, les arguments font mouche. Certes, le projet est pharaonique avec à terme jusqu'à 5 500 cottages et appartements (l'équivalent de sept Center Parcs), et l'objectif d'accueillir 900 000 visiteurs annuels (autant que l'Île Maurice !). Mais en mixant accessibilité en transports, proximité urbaine et énergie locale (notamment la géothermie pour l'Aqualagon), le projet cible une réduction maximale de son empreinte écologique. La mise en oeuvre d'un plan d'action durable, mesurable sur dix critères et accompagné par l'ONG Bioregional, doit le garantir. Et si c'était possible ?

TOURISTE RESPONSABLE CHERCHE GUIDE FIABLE

Choisir un restaurant, un hébergement ou une activité éco-responsable, participer à une action solidaire, adopter les bons gestes… Pour tous les globe-trotteurs désireux de parcourir le monde dans le respect des hommes et de la nature, Viatao, maison d'édition et de conseil en tourisme durable, confectionne des guides d'un genre nouveau. Rédigés par des auteurs locaux, les livres des collections Guide Tao et The Natural Guide donnent toutes les clés pour voyager dans une démarche engagée. Ils contiennent aussi un généreux carnet d'adresses, chacune étant sélectionnée grâce à un système d'éco-notation. De Madagascar à la Laponie, en passant par Montréal, l'Argentine, la Thaïlande, le Népal, ou encore certaines régions françaises, les éditions Viatao accompagnent les lecteurs sur une vingtaine de destinations. À l'occasion de la COP21, elles ont aussi publié un guide illustré, téléchargeable gratuitement, pour « voyager durable ».

BÊTES D'ÉCOLOGIE

Il a fallu dix mois de travaux et 2,6 M€ pour que ce projet avant-gardiste voit le jour : le ZooParc de Beauval a finalement inauguré l'an dernier son unité de méthanisation. Une petite usine qui lui permet de transformer les déjections des animaux et les déchets verts du parc (tontes de pelouse, restes alimentaires…) en biogaz. Ce dernier sert à produire de l'électricité, ensuite revendue à EDF, mais aussi à chauffer la serre tropicale et celle des éléphants, soit 20 % des besoins du parc en gaz. Où comment limiter ses coûts en veillant sur la planète, même s'il faudra compter sept ans pour amortir l'investissement. L'initiative s'inscrit dans une démarche de développement durable engagée de longue date. Compostage, panneaux solaires, économiseurs d'eau font surtout partie du quotidien du parc, qui s'efforce aussi, à travers ses actions, de sensibiliser les 900 000 visiteurs qu'il reçoit chaque année.

DES ARBRES CONTRE DES NUITÉES

À l'occasion de la COP21, AccorHotels s'est engagé à compenser les émissions de gaz à effet de serre de toutes les nuitées d'hôtels passées en Île-de-France pendant l'événement, dans les hôtels du groupe et chez ses concurrents. Au total, plus de 150 000 chambres, soit environ 9 000 tonnes d'équivalent CO2 générées, seront compensées par la plantation de 27 000 arbres. Le principe de la « compensation carbone volontaire » n'est pas nouveau. Il est préconisé depuis plusieurs années déjà, notamment dans le domaine des transports, afin de neutraliser ses émissions incompressibles en soutenant financièrement des projets de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, n'importe où dans le monde. Plusieurs organismes, comme la fondation GoodPlanet présidée par Yann Arthus-Bertrand, proposent sur leur site Internet des calculateurs d'empreinte carbone et évaluent la somme à investir pour « effacer l'ardoise ». Ainsi, pour un Paris-New York, le voyageur devra dépenser un peu moins de 60 €, par exemple dans un programme de reforestation au Brésil.

LA SUISSE BAT PAVILLON VERT

Tous les indicateurs ou presque – Environnemental Performance Index, Travel and Tourism Competitiveness Report, etc. – s'accordent sur ce point : la Suisse fait preuve d'excellence dans le domaine du développement durable. Un engagement qui s'applique également à l'industrie touristique. Le pays a ainsi su valoriser ses kilomètres de circuits pédestres et cyclistes en répertoriant cartes et itinéraires accessibles aux modes doux sous la bannière SuisseMobile. Pour les moins sportifs, Switzerland Explorer organise des excursions à bord d'un bus 100 % électrique. Les skieurs pourront également apporter leur pierre à l'édifice en utilisant l'une des remontées mécaniques à énergie solaire, à Wildhaus et dans la vallée de Safien. Côté hébergement, des établissements comme le Biohotel Ucliva à Waltensburg, ou l'Hôtel Balance aux Granges, ouverts depuis 30 ans, ont été rejoints récemment par le Maya Boutique Hotel, dans les Alpes suisses, ou encore le WhitePod Eco-Luxury situé en pleine nature, à 45 minutes de Montreux.

ÉCOLODGIE

Si toutes les solutions ne sont pas encore trouvées, le Maroc s'est engagé dans une stratégie de développement durable qui prend figure depuis quelques années, à la manière de l'Atlas Kasbah, écolodge près d'Agadir, intégrant les trois piliers du développement durable. Au Pérou, on suivra les pas de la jeune française Anne de Thélin, partie construire à Iquitos l'Inti Écolodge, concept eco-friendly au coeur de l'Amazonie. Un projet associatif où tout le monde met la main à la hache pour élever cabanes et habitations, dans le pur respect de la nature, tout en participant à des cours de méditation, yoga ou de chamanisme. Si l'on mise sur une empreinte carbone la plus basse possible tout en s'évadant, la solution se trouve peut-être tout près avec EcÔtelia. Implanté depuis 2014 dans un site préservé en Gironde, ce produit d'hôtellerie de plein air 3* a la particularité de faire voyager les hôtes sans même bouger, en proposant des habitations venues des quatre coins du monde. On optera au choix pour une yourte de Mongolie, un château dans les arbres ou bien une roulotte tzigane, tout en contribuant à une démarche écologique et insérée dans le tissu local.

SOLIDAIRES !

Crise après crise, les professionnels du tourisme s'engagent. Ils ont ainsi manifesté nombreux ces dernières semaines leur solidarité avec les milliers de réfugiés qui arrivent en Europe. Dernière initiative en date, celle de Vueling qui, en partenariat avec l'ONG Save the Children lance une campagne d'aide aux enfants réfugiés. Les passagers de la compagnie auront la possibilité, lors de leur réservation en ligne, de reverser 1 € à l'association. Au-delà de ces actions et contributions ponctuelles, voyager solidaire est devenue une réelle préoccupation des clients des tour-opérateurs. En la matière, la référence reste l'ATES (l'Association pour un tourisme équitable et solidaire) qui regroupe aujourd'hui treize voyagistes et agences qui répondent toutes aux 56 critères du « label » GTES (Garant

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