Les Greeters accueillent en ville
Découvrir une ville ou une région, escorté par l'un de ses habitants, bénévole et « greeter » d'un jour, est une nouvelle manière de faire du tourisme urbain. Créée aux États-Unis, la pratique fait des émules en France.
Visiter une ville autrement qu'avec un guide professionnel, en s'immergeant dans le quotidien de ses habitants, en partageant quelques heures avec eux… L'idée est dans l'air du temps. À New York, c'est dès 1992 que Lynn Brooks a créé l'association Big Apple Greeter, (du verbe to greet, accueillir en anglais) et fédéré des centaines de bénévoles. Hôtes d'un jour, ces greeters qui font découvrir leur quartier, partagent leurs bonnes adresses, leurs anecdotes avec des touristes en quête de rencontres et de lieux insolites, ont essaimé dans le monde entier. En France, c'est en 2007 que le concept s'est implanté à Nantes puis Paris, Lyon, Marseille… L'association France Greeters, née en 2011, compte aujourd'hui près d'une vingtaine d'adhérents : des régions, à l'instar du Nord-Pas-de-Calais et du Tarn, mais surtout des villes. Dernière en date, Nice vient de rallier le mouvement, à l'initiative de l'Office de tourisme et des congrès. Avec 2 364 balades organisées en 2012 (+15 % par rapport à 2011) et 360 bénévoles, les greeters de Paris (regroupés au sein de Parisien d'un jour) sont logiquement les plus sollicités. « Mais nous sommes une goutte d'eau par rapport aux millions de touristes accueillis chaque année à Paris », relativise Anne Hofman, coordinatrice de l'organisation parisienne, soucieuse d'éviter toute polémique avec les guides professionnels. « Nous ne sommes pas en concurrence. Nous ne faisons pas de visites érudites, historiques ou patrimoniales. Nous n'acceptons d'ailleurs pas les demandes trop ciblées ni émanant de professionnels. L'objectif premier est la rencontre. La balade n'est souvent qu'un prétexte ».
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