Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Les enseignants jugent le nouveau BTS Tourisme

La formation donne depuis 2012 plus de place aux nouvelles technologies, à la commercialisation et au projet professionnel des étudiants.

Le nouveau BTS Tourisme, qui remplace les anciens AGTL (Animation et gestion touristiques locales) et VPT (Ventes et productions touristiques) a été mis en place à la rentrée de septembre 2012. Les premières promotions sortiront donc cet été. Mais pour les enseignants des 155 établissements recensés, qui ont dû adapter leur travail au nouveau référentiel, il est déjà possible de tirer un premier bilan de cette réforme. Nombre d'entre eux estiment que le nouveau BTS Tourisme, s'il n'est pas révolutionnaire, va dans le bon sens.

Ils auraient toutefois souhaité davantage de concertations et de formations, en amont. Un des premiers points positifs concerne l'évolution des enseignements. Plus de 80% du programme n'a pas bougé. Mais le référentiel donne davantage de place à la GIT (gestion de l'information touristique) avec la maîtrise des outils de bureautique, des logiciels de gestion, de relation client et de communication, notamment avec des cours sur les blogs et les réseaux sociaux. Il renforce également le nombre d'heures consacrées à la vente via la GRC (gestion de la relation client). «Deux attentes fortes de la profession qui sont en phase avec les besoins du marché», précise un enseignant.

La fusion des anciens AGTL et VPT est également vue d'un bon oeil puisqu'elle permet d'ouvrir les portes de tous les secteurs du tourisme aux étudiants et d'intégrer un socle commun qui comprend notamment la vente et la commercialisation, des compétences demandées par l'ensemble des acteurs. Ce regroupement permet également d'avoir accès à davantage de structures pour les stages.

Construire un projet professionnel

De nombreux enseignants approuvent également l'introduction, sur les deux ans, du module d'EPE (Étude personnelle encadrée). Ce cours donne l'occasion aux étudiants de construire un projet professionnel et de réfléchir sur sa pertinence par rapport au choix de ses stages, au thème de sa problématique et aux réalités du métier. Il permet aussi aux enseignants de mieux encadrer la progression des jeunes et leurs projets avec un suivi individualisé. «Mais il est difficile de suivre les étudiants avec seulement deux heures programmées par an. Surtout qu'il faudrait, dans l'idéal, qu'il y ait plusieurs enseignants aux entretiens», précise David Dupasiquer du lycée Léon Blum à Perpignan. Pour certains, le volume d'heures dédié à l'EPE est «irréaliste».%%HORSTEXTE:3%%

D'autres s'inquiètent également du livret de professionnalisation qui l'accompagne : «il recouvre 114 compétences différentes. Comme évaluer tant de points ?». Même problème pour l'introduction du contrôle en cours de formation, autre grande nouveauté, qui va occasionner des charges de travail supplémentaires. De manière générale, les enseignants regrettent le manque de temps pour mener à bien leurs nouvelles missions. Beaucoup s'avouent être un peu «dans le flou» par rapport au nouveau référentiel et aux prochains examens. «Il n'y a pas eu de formation au niveau national», précise un enseignant qui note également le manque de compétences de certains professeurs sur les GDS et les nouvelles technologies. Enfin, certains regrettent que la culture générale ou la culture des destinations et du patrimoine aient été laissées de côté. Alors que les élèves ont de plus en plus de mal à écrire correctement et à resituer un monument dans l'histoire de France, la question éternelle de la baisse du niveau général se pose encore.

%%HORSTEXTE:2%%

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique