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Les enjeux de PARIS 2024

Le 17 février, le Comité Paris 2024 remettait officiellement au CIO son premier projet de candidature de Paris pour les Jeux olympiques. Un événement qui, selon les organisateurs, pourrait dégager dix milliards d'euros de retombées économiques.

La question n'est pas nouvelle et fait toujours débat : les investissements colossaux nécessaires à l'organisation de grands événements tels que les Jeux olympiques sont-ils à la mesure des retombées économiques qu'on peut en attendre ? Si mettre les projecteurs du monde entier sur une destination durant la période des Jeux peut être un bénéfice en termes d'image, on sait que l'activité touristique traditionnelle est en berne durant ladite période, le touriste sportif se substituant aux visiteurs qui seraient venus en temps normal. Qui plus est mettre sous les spotlights Paris, alors que la ville possède intrinsèquement une attractivité considérable, n'est pas un argument de premier plan. « Les Jeux c'est très joli, mais il n'y a pas une ville qui s'y soit retrouvée sur le plan financier », indiquait en février 2015 la maire de Paris, Anne Hidalgo. Un an après, à la Philharmonie de Paris, changement de ton pour l'édile, désormais conquise par « La force d'un rêve », slogan de la candidature parisienne.%%HORSTEXTE:1%%

L'exemple de Londres

Avec un coût estimé à date à 6,2 milliards d'euros, les Jeux parisiens en valent-ils la chandelle ? Les JO de 2012 à Londres, initialement budgétés à 4,8 milliards d'euros, se sont soldés par un investissement de 11 à 15 milliards d'euros, selon des sources sérieuses. Avec à la clé un centre de Londres déserté par les touristes durant la quinzaine sportive et des recettes commerciales générées autour des zones de compétitions qui n'ont pas compensées le manque à gagner. Pour le British Museum, ce fut la perte d'un visiteur sur quatre, deux sur cinq pour la National Gallery. Sur le moyen terme, le bilan est plus contrasté voire positif, à considérer la position de Boris Johnson, le maire de la capitale britannique, pour qui la fréquentation record de Londres en 2014 (17,4 millions) par les touristes internationaux est un effet domino des JO.

Des arguments autres que financiers

Nombreux sont les défenseurs du projet Paris 2024 à mettre de côté le critère financier – sans le sous-estimer pour autant – pour avancer d'autres arguments. La fierté nationale, le bien-être collectif, le bénéfice social à l'heure où Paris panse ses plaies suite aux attentats de 2015, sont autant de données à ne pas négliger. Sans compter le projet du Grand Paris qui connaîtrait de facto un coup d'accélérateur si le CIO choisissait Paris. Dès lors, la question devient aussi politique. Quel est en effet le montant que les politiques locaux et nationaux sont prêts à mettre sur la table pour s'assurer des bénéfices non-économiques ?

* Sources : Étude du Centre de droit et d'économie du sport et Comité de candidature Paris 2024

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