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Les destinations de masse manquent à l’appel de l’été

Les prises de commandes engrangées par les voyagistes du SETO annoncent une saison d'été une fois de plus périlleuse, avec des destinations locomotives en perte de vitesse.

Dans la présentation de son baromètre semestriel (1er novembre 2013-30 avril 2014) le 18 juin dernier, le SETO (Syndicat des entreprises du Tour-Opérating) a livré les premières tendances estivales. Après un hiver difficile (voir ci-contre), elles ne laissent pas envisager une franche reprise. Même si les projections indiquent que les réservations ne sont actuellement engagées que pour deux tiers du trafic (ce qui laisse espérer un sursaut de ventes ultérieur), le tableau est loin d'être encourageant. À fin mai, le carnet de commande global des 18 TO étalons du SETO (participant au baromètre Data+) affiche un chiffre d'affaires à l'étal par rapport à l'an dernier à la même période, avec un trafic en recul de 5 %. « Le véritable enjeu de l'été, ce sont les 20 % de commandes qui sont réalisées le mois du départ. Si après la Coupe du monde de football qui ralentit les réservations, on vend bien juillet et août, on sera contents mais cela ne compensera pas l'hiver », concède René-Marc Chikli, président du SETO.

 

Les challengers ne compensent pas la baisse

 

Parmi les performances de l'été, il se réjouit néanmoins d'un timide retour en grâce de la Tunisie, à -4 % en nombre de clients mais à +7 % en chiffre d'affaires. « On vend les séjours plus chers, avec un meilleur management du trafic ». Pour le reste, beaucoup de locomotives estivales patinent voire régressent, notamment en long-courrier. « Le contexte économique pénalise les voyages lointains et chers », affirme René-Marc Chikli, qui annonce des réservations pour les États-Unis à -3 % et « très en retard en août », tout comme le Canada. Si la Grèce se prépare une très belle saison, de même que l'Espagne continentale « que les TO ont bien boostée ces trois dernières années », la Turquie est à -25 %, les Baléares à -14 % et la Sardaigne (où Marmara s'est moins engagé que les étés précédents) à -34 %. « Les bons chiffres de Chypre ne sont qu'un épiphénomène », reconnaît le président du SETO. « Comme pour la Bulgarie, on est sur des petits volumes avec un opérateur qui fait bouger le marché ». La saison ne se fera pas avec ces challengers. De même en long courrier, les belles envolées du Brésil ou du Japon ne compenseront pas les reculs de la Thaïlande, de l'Île Maurice ou des Antilles françaises. « Si beaucoup de destinations poids lourds souffrent cet été à l'instar de cet hiver, c'est qu'il y a eu une réadaptation de l'offre, avec, de plus, des opérateurs comme TUI France et Thomas Cook qui terminent leur mutation », veut croire René-Marc Chikli.

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