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Le transport aérien réuni pour répondre au défi climatique

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Génératrice de 2% des émissions de CO2 chaque année, l’aviation mondiale fait face à ses responsabilités dans le cadre de la 39ème assemblée de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) qui se déroule à Montréal, du 27 septembre au 7 octobre. Deux semaines de négociations compliquées en perspective afin de mettre en place un plan destiné à geler puis réduire les émissions carbone du secteur.

Deux fois plus de passagers aériens en 2030

Car le programme envisagé comprend deux volets. Le premier, sur la base du volontariat, doit permettre de plafonner les émissions globales du transport aérien dès 2020. Le second, à partir de 2027, sera obligatoire avec l’objectif d'ici 2035 de maintenir, au pire, les volumes d'émission du transport aérien observés en 2020.

Un véritable défi dans un contexte de croissance soutenue. "L'aviation mondiale prend en charge actuellement quelque 10 millions de passagers chaque jour avec environ 100 000 vols", a rappelé mardi 27 septembre le président de l'OACI Olumuyiwa Benard Aliu. Des chiffres qui promettent de s’envoler avec le doublement d’ici 2030 du nombre de passagers dans le monde.

L'Inde et la Russie s'inquiètent

Concrètement, afin de gérer l'empreinte carbone de l'aviation, les Etats doivent instaurer une mesure mondiale basée sur le marché (GMBM). Les compagnies aériennes pourront alors acheter des crédits carbone  auprès d'autres secteurs économiques au prix du marché, ce qui leur permettra de "compenser" leurs émissions.

Ce mécanisme, de même que le calendrier en deux temps, ne font pas l’unanimité. D’un côté, les euro-députés et les groupes environnementaux les jugent insuffisants, de l’autre, certains pays, dont l'Inde et la Russie, ont d’ores et déjà exprimé leur opposition au projet.

"Nous ne sommes pas d'accord avec un gel des émissions au niveau de celles de 2020, ce serait un retour en arrière et cela impacterait le secteur aérien […] particulièrement pour des pays où ce secteur n'est pas mature", a par exemple déclaré Gajapathi Ashok, ministre indien de l'Aviation civile.

59 pays déjà conquis

A ce stade, toutefois, 59 pays ont accepté de participer à la première phase, dont tous les pays européens, les Etats-Unis, la Chine, le Canada, l'Australie ou le Japon. Ensemble, ils représentent 80% du trafic aérien.

Exclue de l’accord de Paris sur les changements climatiques signé l’an dernier lors de la COP21, l’aviation mondiale est attendue au tournant dans un contexte où chacun fait sa part du chemin pour contenir les gaz à effet de serre. Comme l’a rappelé Paul Steele, l’un des directeurs de l'association internationale du transport aérien (IATA), "il n’y a pas de plan B".

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