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Le tourisme perce en IRAN

Sous les feux de l'actualité, l'Iran fait son retour dans les programmes des voyagistes français. À la fois curiosité et opportunité, la destination doit développer ses infrastructures pour faire face à ce boom touristique annoncé.

L'Iran fait-il sa révolution touristique ? À en croire la hausse de la demande, particulièrement sensible depuis la signature de l'accord sur le nucléaire iranien en juillet, il pourrait en tout cas devenir une destination privilégiée des Français.

Come-back chez les TO

C'est l'élection du président « modéré » Hassan Rohani, en 2013, qui a réellement changé la donne. « Depuis deux ans, le regard sur l'Iran a changé, notamment dans les médias », souligne Marjan Saboori, directrice de l'Office du Tourisme d'Iran à Paris. « En 2014, les tour-opérateurs spécialistes de cette région du monde ont relancé leur production, et en 2015, même les généralistes s'y mettent », se réjouit-elle. Nouvelles Frontières programme ainsi l'Iran après plus de dix ans d'absence. Voyageurs du Monde, La Française des Circuits, Salaün Holidays, et Terres d'Aventures ont aussi lancé la destination récemment, quand Jet tours la programmera à l'été 2016.

Chez Asia, Intermèdes, Terres Lointaines, ou encore Aya Désirs d'Orient, la demande explose. Clio, leader sur cette destination qu'il n'a jamais quitté en vingt ans, observe le même phénomène, comme l'explique Jean-Pierre Respaut, directeur général adjoint : « Pendant des années, les volumes étaient plutôt modestes avec 10-15 groupes par an. En 2014, on a enregistré plus de 50 groupes soit environ 1 000 pax, et on en attend autant en 2015 alors même qu'il faut désormais partager le gâteau avec nos concurrents ».

Renforcer l'hôtellerie et l'aérien

Côté clientèle, les voyageurs sont passionnés d'histoire, de culture, ou encore de treks. Or, pour accompagner ce type de produits, un élément indispensable pourrait vite être amené à manquer : les guides francophones. La pénurie devrait aussi rapidement toucher les infrastructures hôtelières. Sautant sur l'occasion, AccorHotels a signé en septembre deux contrats de gestion pour l'ouverture d'un hôtel Ibis et d'un Novotel dans la capitale, devenant ainsi le premier groupe hôtelier international à s'implanter en Iran.

L'offre aérienne, bien que correcte, devra s'intensifier à l'avenir, en particulier sur les liaisons domestiques. « Il faut travailler les accès aériens, notamment avec la pérennisation des vols internationaux d'Iran Air et le renouvellement de leur flotte intérieure, certains appareils étant blacklistés par l'Union européenne », détaille Jürgen Bachmann, secrétaire général du SETO. D'ores et déjà, les principales compagnies desservant le pays renforcent leurs programmes de vols. En mars, Turkish Airlines a ainsi lancé Ahvaz, sa septième destination en Iran. En septembre, Emirates Airlines lançait une nouvelle liaison Dubaï-Mashhad et Lufthansa indiquait vouloir des destinations et des capacités supplémentaires. Rappelons qu'Air France a interrompu sa liaison Paris-Téhéran en 2013.

Corollaire du succès, certains TO prévoient pour l'an prochain une hausse des prix allant de 20 à 30 %. Et si 2015 a été une année faste pour l'Iran, les professionnels s'accordent tous à dire que le véritable tournant aura lieu en 2016.

* (Institut de relations internationales et stratégiques), spécialiste de l’Iran.

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