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Le tourisme fait face à Ebola

L'épidémie reste cantonnée à trois pays d'Afrique de l'Ouest et des contrôles ont été mis en place. Les conséquences sur le trafic aérien restent, pour l'heure, locales.

D'après le dernier bilan de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) en date du 17 octobre, le virus Ebola a contaminé 9 216 personnes et fait 4 555 victimes. L'organisation concède que ces chiffres sont sous-estimés et peuvent être multipliés par deux. Elle prévient surtout que l'épidémie n'est pas sous contrôle et que le nombre de cas augmente de manière « exponentielle » avec des prévisions allant de 5 000 à 10 000 nouveaux cas par semaine pour le mois de décembre. Face à cette situation, l'Europe s'est décidée, cette semaine, à fournir un effort « commun, coordonné et accru » avec 500 M€ d'aide et des garanties d'évacuation sanitaire pour les humanitaires infectés, suivant les décisions des États-Unis et de Cuba, déjà très impliqués. Autre signe d'espoir, l'OMS va tester un premier vaccin expérimental développé au Canada dans quelques jours.

Le Sénégal et le Nigeria sortis d'affaire

Pour l'instant, l'impact d'Ebola reste également limité au niveau géographique, par rapport à d'autres épidémies. Aujourd'hui, trois pays sont touchés par le virus : la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. Le Sénégal et le Nigeria, qui n'ont pas enregistré de nouveaux cas depuis plus de 42 jours, soit deux fois la durée maximum d'incubation du virus, ne sont plus considérés comme touchés. Les mesures mises en place par les différents pays, notamment le contrôle de la fièvre dans les aéroports de départ, devraient également permettre de limiter la propagation du virus, même si certains estiment que le simple contrôle de la température avec des thermomètres infrarouge est insuffisant.

Cette crise sanitaire, bien qu'elle reste circonscrite, aura toutefois un impact économique, d'abord pour les trois pays touchés et de manière plus limitée, sur l'industrie du tourisme et, du transport aérien. Dès le mois d'août, le nombre de vols vers la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia a commencé à baisser. Aujourd'hui, British Airways, Delta, Emirates et Kenya Airways ont stoppé leurs liaisons vers ces pays alors qu'Air France ne dessert plus que la Guinée et Brussels Airlines, la Sierra Leone et le Liberia. D'après les statistiques d'OAG (Official Airline Guide), alors que 427 vols étaient programmés en mai dernier vers ces destinations, ce chiffre est tombé à 152 pour le mois d'octobre, soit une baisse de 64%. Le trafic aérien en Afrique et, plus globalement au niveau mondial, n'a toutefois pas reculé.

L'impact global devrait être limité

En comparaison, en mai 2003, au plus fort de l'épidémie de SRAS, les capacités des compagnies aériennes avaient chuté de 30 % en Asie-Pacifique et de 12% au niveau mondial. Si l'épidémie reste circonscrite aux trois pays touchés (moins de 500 000 passagers aériens par an) l'impact global devrait donc être limité. En France, les professionnels, qui envoient peu de touristes sur place et Air France (moins de 100 000 passagers par an) ne devraient pas non plus être trop impactés. Mais les conséquences psychologiques pourraient changer la donne. Si Air France ne remarque pas de « baisse significative » sur les ventes vers les autres pays de l'Afrique de l'Ouest, plusieurs voyagistes français ont enregistré une chute importante des réservations, et des annulations sur le Sénégal. Comme l'a rappelé l'OMT (Organisation mondiale du tourisme), Ebola pourrait affecter le tourisme dans la région « en raison des perceptions erronées sur la transmission du virus ».

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