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Le Snav devient Les Entreprises du Voyage

A l’issue de son Assemblée générale mixte, le SNAV a adopté la modification de ses statuts et sa nouvelle dénomination. 

Jean-Pierre Mas l’avait annoncé dès l’an dernier lorsqu’il évoquait son souhait de voir évoluer le syndicat. C’est désormais chose faite, sur le fond avec un changement structurel, et sur la forme avec un nouveau nom. "Nous allons donner une seconde jeunesse au Snav, sans oublier pour autant le passé et nos racines" précisait ainsi Jean-Pierre Mas lors de l’AG de cet après-midi.

Une évolution pragmatique…

La réforme statutaire du Snav tient également compte de préoccupations plus pragmatiques. Les cotisations ont en effet baissé de 7% et cette tendance baissière se maintiendra l’an prochain. De son côté, la masse salariale a regressé de 17% en 4 ans. Moins de moyens pour créer davantage de richesses, une équation difficile à résoudre donc…

Les trois composantes historiques du Snav, à savoir le Conseil des distributeurs (5 représentants), le Conseil des producteurs (5 représentants) et le Conseil des régions (3 représentants), vont donc évoluer en fonction des activités professionnelles, avec pour objectif l’acquisition de nouveaux adhérents.

Ainsi, le nombre des conseils va s’élargir et se distribuer ainsi :

–          Conseil Voyage en France (2 représentants)

–          Tour opérateurs (3 représentants)

–          Distributeurs et assembleurs de voyages (3 représentants)

–          Voyage d’affaires (1 représentant)

–          Organisateurs de voyages de groupes (1 représentant)

–          Organisateurs de congrès, séminaires, incentives, foires et salons (1 représentant)

–          Régions (3 représentants)

… Et désintéressée ?

La création de nouveaux conseils comprenant les professionnels de ce que l’on appelle communément le MICE et l’événementiel, ou encore du voyage d’affaires, n’est pas sans surprendre. En effet, qu’ont en commun un organisateur de salons ou de congrès et une agence de voyages ou un tour-opérateur ? D’autant que ces filières ont déjà des instances représentatives en propre. "Il ne s’agit pas là de concurrencer l’Unimev ou Lévénement (ex-Anaé) car nous ne représentons que les immatriculés", tient à justifier Jean-Pierre Mas.

Pourtant, à s’arrêter sur une autre modification des statuts, offrant la possibilité de déléguer les attributions d’un conseil à un organisme tiers, ne voit-on pas poindre une supra-structure qui chapeauterait toute les autres ?  

Pour exemple, le Conseil des producteurs pourra déléguer sa représentation au Seto, à condition d’obtenir l’autorisation de celui-ci. "Je n’ai pas l’intention d’avaler le Seto", martèle Jean-Pierre Mas qui souhaite répondre aux soupçons d’hégémonie du Snav. Quid enfin des cotisations, le nerf de la guerre pour la plupart des organes représentatifs ?

Un nom plus moderne

Enfin, concernant le nom du syndicat, Jean-Pierre Mas précise sa pensée, estimant que le mot syndicat est trop connoté, que les agents de voyages ramènent à la vieille économie et enfin que la France est trop limitative. "Notre modèle, c’est celui des banquiers, celui d’un secteur qui vit une mutation. Ce qui nous relie, c’est que nous sommes des entrepreneurs !". Ainsi le Snav laisse place aux Entreprises du Voyage, une terminologie inspirée des Entreprises du Médicament qui s’est imposée dans l’industrie pharmaceutique.

Précisons par ailleurs que le président des Entreprises du Voyage sera désormais élu par le Conseil d’administration et que tous les adhérents pourront être candidats.

 A l’heure du bilan de l’année 2015, le syndicat revendique 1 323 membres actifs représentant 3500 points de ventes, avec 155 nouvelles adhésions qui vont des agences individuelles au grands groupes tels que Venteprivée.com, le Club Med ou encore Thomas Cook France.

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