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Le mode d’emploi anti-Google de Jean-Pierre Nadir

Dans une intervention devant les TO rassemblés à l’occasion du Forum du Ceto, qui se tient jusqu’à aujourd’hui à Bordeaux, le PDG d’Easyvoyage a présenté ses recettes pour continuer à exister face à l’"hégémonie" du géant de l’internet.

Jusqu’où ira Google ? Dans un exposé présenté hier aux participants du Forum du Ceto, qui prend fin aujourd’hui à Bordeaux, Jean-Pierre Nadir, le PDG d’Easyvoyage, a fait le point sur les développements récents et à venir du géant américain de l’internet, notamment dans le secteur du voyage. De quoi, a priori, terroriser l’auditoire des TO présents, tant Google semble en mesure de les concurrencer, voire les évincer.

Collaborer avec Google

Pour Jean-Pierre Nadir, il y aurait cependant des moyens de faire face. D’abord, "collaborer avec Google, et se rendre sympathique auprès de lui", explique-t-il. Une stratégie qui s’appuie sur trois leviers : le SEO (référencement naturel), "en proposant des contenus et des produits différenciants, complémentaires à ce que Google fait lui-même" et sur lesquels il n’est pas présent ; le SEM, soit les traditionnels achats de mots-clés et de liens publicitaires ; et le SMO, qui fait référence aux opérations de communication destinées à générer du référencement via les réseaux sociaux.

Deuxième piste évoquée par le patron d’Easyvoyage, refuser de tout ouvrir à Google. En clair, "il faut permettre à Google de venir chercher de la donnée chez soi, mais ne surtout pas lui donner les bases de données toutes entières", argumente-t-il. Car une fois qu’il a mis la main sur les contenus, Google a tous les outils pour les diffuser et les monétiser lui-même.

Constituer sa propre base de données

C'est aussi le positionnement défendu par Yves Tyrode, le DG de Voyages-Sncf.com. Egalement invité à s’exprimer devant les participants du Forum, il a notamment expliqué comment, pour se mettre à l’abri, VSC est en train de constituer sa propre base de données mondiales intégrant le train, l’avion, le bus, les transports en commun urbains, ou encore les locations de voiture… Objectif : devenir un leader dans la vente de trajets multimodaux complets. Ce que Google ne sait justement pas (encore) faire.

Etre différenciant

Troisième impératif, pour Jean-Pierre Nadir : être différenciant. "C’est l’acte le plus important, car les contenus que Google ne produit pas lui même, il a intérêt à les afficher". Quatrième volet de la stratégie : développer l’audience, en utilisant tous les canaux de visibilité et de communication, via l’internet mobile (smartphones, tablettes…), l’infomédiation, les newsletters, le branding (développement de la marque) et l’internet communautaire (réseaux sociaux, etc.)

Enfin, le PDG d’Easyvoyage estime que la lutte contre Google pourra difficilement se passer d’une action dans le domaine du droit, via le renforcement ou l’application de lois empêchant les situations de monopole et les abus de position dominante. Réaliste ? A voir…

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