Le groupe Thomas Cook renoue avec les bénéfices, sauf en France
Thomas Cook France affiche des pertes aggravées, mais le groupe britannique dans son ensemble dégage des résultats positifs pour la première fois depuis cinq exercices.
Peter Fanhauser, le directeur général de Thomas Cook Group est satisfait. Son groupe a tenu ses objectifs au cours de l'exercice 2014-2015 achevé le 30 septembre dernier en réalisant son premier bénéfice annuel depuis cinq ans, malgré le contexte géopolitique et les attaques terroristes, notamment en Tunisie.
Le résultat net s'élève ainsi à 19 millions de livres (27 millions d'euros), contre une perte de 115 millions de livres (163,5 millions d'euros) en 2013-2014. "2015 a été une année de réel progrès avec un bon niveau d'activité combiné à un contrôle des coûts rigoureux", s'est félicité Peter Fanhauser.
Le chiffre d'affaires ressort à 7,8 milliards de livres, soit une baisse de 9% résultant notamment des évènements en Tunisie qui ont entraîné 130 millions de livres de manque à gagner au groupe. A périmètre comparable, le chiffre d'affaires global est en progression de 1%.
De même les perspectives sur l'hiver en cours et l'été 2016 sont "encourageantes", note le groupe qui reconnaît toutefois "la faiblesse" persistante de la zone Europe continentale dont fait partie la France.
Thomas Cook France creuse sa perte opérationnelle
L'exercice 2014-2015 s'est soldé par une nouvelle perte pour Thomas Cook France, selon le communiqué de sa maison mère paru ce matin. Les pertes opérationnelles se sont même "creusées", passant de 6 millions de livres à 14 millions de livres (19,8 millions d'euros) du fait de la faiblesse recurrente de la demande des consommateurs, notamment vers les destinations d'Afrique du nord.
Sur l'hiver en cours, la zone Europe continentale, qui inclut également l'Allemagne, est en retard de 6% pour les prises de réservations par rapport à la même date l'an dernier, avec toutefois un prix du forfait moyen en hausse de 6% grâce qu développement du long-courrier et de produits à forte valeur ajoutée. 54% des stocks sont vendus, contre 70% pour la zone Europe du Nord, et 53% pour le Royaume -Uni qui affiche des prises de commandes à +8%.
