Le gouvernement déclare l’état d’urgence économique pour le tourisme
Face aux difficultés rencontrées ces derniers mois par les acteurs du tourisme en France, le gouvernement a annoncé le 29 juin la création d'un comité d'urgence économique pour le secteur.
Attentats, grèves et manifestations à répétition, climat économique et social tendu… Le tourisme en France traverse un passage à vide, il faut réagir. C'est en substance le message délivré par Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, en charge du tourisme. La mise en place d'un "comité d'urgence économique", annoncé le 29 juin, est un des nouveaux jalons de cette mobilisation.
Optimiser les mesures de relance
"Dans un contexte difficile qui a vu reculer la fréquentation au premier semestre, son objectif sera d'examiner les chiffres et d'évaluer
l'impact des mesures de relance déjà mises en place, à l'instar du plan de promotion de la destination Paris lancé le 30 mai dernier avec la Ville de Paris et la Région Ile-de-France", souligne un communiqué.
Ce comité rassemblera les services de l'Etat, les représentants des collectivités territoriales et les professionnels. Jean-Marc Ayrault en présidera la première réunion au mois de juillet.
Le gouvernement prévoit par ailleurs la tenue, à l'automne, d'une deuxième Conférence nationale du tourisme qui devrait permettre de "faire le point sur la mise en oeuvre des mesures engagées l'an dernier".
Un secteur vital
Le tourisme représente 7% du PIB de la France, et 2 millions d'emplois directs et indirects. La destination a accueilli 84,5 millions de touristes étrangers en 2015, soit une hausse de 0,9% par rapport à l’année précédente.
Depuis le 13 novembre, les professionnels du tourisme, de Paris et Ile-de-France en particulier, tirent la sonnette d'alarme avec des nombres de visiteurs en négatif, notamment auprès des clientèles asiatiques.
Les chiffres de la fréquentation hôtelière dans la capitale au cours du premier trimestre font état d'une baisse conjuguée des Japonais (-56%), des Italiens (-24%), des Russes (-35%) et des Chinois (-13,9%), selon le CRT Paris-Ile de France.