Le géant Orizonia a 48h pour vendre ses actifs avant la faillite
Le groupe du tourisme espagnol est dans un état quasi-désespéré. Faute d’avoir été racheté par son concurrent Globalia, il s’est donné jusqu’à mercredi pour vendre par appartements la majorité de ses activités. Sinon, ce sera le dépôt de bilan.
L’industrie touristique espagnole vit des heures parmi les plus difficiles de son histoire. Alors que la grève des salariés d’Iberia a basculé dans la violence hier, à l’aéroport de Madrid, et que la situation de la compagnie aérienne apparaît de plus en plus fragilisée, le groupe Orizonia a de son côté annoncé lundi soir qu’il se donnait pour objectif de vendre, à court terme, la majorité de ses actifs par appartement afin d’éviter la faillite.
Selon une source syndicale, le délai aurait même été fixé à mercredi, date à laquelle doit être annoncée aux salariés la décision définitive concernant l’avenir du groupe et l'ampleur du plan de licenciements, qui pourrait toucher entre 3000 et 4500 personnes.
Considéré comme le numéro deux du tourisme espagnol (2,4 milliards d’euros de volume d’affaires et 7,8 millions de clients en 2011, 1000 points de vente, plus de 5000 salariés, des activités dans le tour-opérating, la distribution, l’hôtellerie, le transport aérien, le réceptif…), Orizonia est désormais dans une situation quasi-désespérée.
Le rachat par Globalia a échoué
Faute d’avoir obtenu le feu vert de l’autorité espagnole de la concurrence, le groupe Globalia (qui regroupe notamment Travelplan et Air Europa) a décidé de mettre en suspens son offre de rachat de son concurrent, qui avait été présentée en décembre dernier, après lui avoir déjà injecté 15 millions d’euros. L'offre de Globalia l'avait emportée sur celle du groupe Barcelo, présentée quelques jours plus tôt.
Devant ce recul de Globalia, et face à une situation financière désastreuse, Orizonia a demandé vendredi son placement sous procédure de sauvegarde, tandis que plusieurs centaines de ses clients se retrouvaient coincés dans les Caraïbes en raison de la suspension des vols de sa compagnie maison, Orbest.
IATA a de son côté retiré au groupe sa licence, l’empêchant donc désormais de vendre des billets d’avion. Un pas de plus vers l’arrêt total de l’activité.
