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Le financement participatif tend la main au tourisme

Le site de financement participatif My Major Company, qui a démarré avec la musique, s’intéresse au patrimoine francilien. Et lance une perche aux start-up du tourisme.

Irma représente un symbole fort du financement participatif. C’est le label communautaire My Major Company (MMC) qui a révélé en 2008 la chanteuse camerounaise.

Depuis 2010, l’entreprise élargit son champ de vision à d’autres secteurs. Et elle a même conclu un accord avec le Centre des monuments nationaux, concernant les chantiers de restauration de quatre monuments nationaux: l’abbaye du Mont-Saint-Michel, le Panthéon, le domaine national de Saint-Cloud, le château et les remparts de la cité de Carcassonne.

Pour convaincre, My Major Company flatte les mécènes : "À partir d’un euro, prenez part à ce grand élan national de conservation du patrimoine et bénéficiez de contreparties et d’un avantage fiscal". Le message passe : en quatre mois, les quatre projets ont généré 100.000 euros de dons. Environ 64.000 euros reviennent au seul Panthéon, qui affichera les noms des donateurs aux portes du monument. C’est au demeurant une goutte d’eau par rapport au budget global de rénovation du Dôme du Panthéon, estimé à 19 millions d'euros. "Nous ne promettons pas au grand public de lever les sommes considérables nécessaires à la rénovation du dôme, mais de l’y associer, explique Stéphane Bittoun, le directeur général de MMC. Il y a d’autres projets à soutenir".

De la musique au tourisme

Comme le dit le proverbe, les petits cours d’eau font les grandes rivières. Plus de cinq ans après sa création, MMC annonce avoir levé 13 millions d'euros. Sa communauté compte 320 000 membres, pour un don moyen de 80 euros. Après le livre, la BD et le patrimoine, est-elle prête à accompagner des start-up dans le tourisme ? A cette question, Stéphane Bittoun répond, un brin opportuniste, par une invitation spontanée : "Oui, nous lançons d'ailleurs un appel à projets auprès des start-up du tourisme. Nous sommes toujours la première destination mondiale. Mais il faut rendre la France toujours plus attractive. Si nous pouvons participer, à notre échelle, à l’irrigation du tourisme français, nous soutiendrons de jeunes start-up innovantes. Nous serions effectivement ravis de nous ouvrir au tourisme. Plus globalement, nous sommes intéressés par les projets liés aux loisirs, à la culture et à la création".

Autre acteur du financement participatif, KissKissBankBank a déjà une petite lucarne sur l'univers du tourisme. La preuve avec ses deux projets promus sur son site : une application de balades fluviales, et un "camping artistique et écologique" amarré aux quais de Marseille. Le crowdfunding (financement par la foule) est devenu une option financière, qui permet de confronter une idée à l'opinion publique, de jauger l'appétence des internautes vis-à-vis d'un nouveau produit ou service. Avec ses qualités et ses défauts. Des projets ne parviennent pas à lever les sommes escomptées. D’autres arrivent à leurs fins, mais les produits et services sensés naître dans la foulée se font parfois attendre, entraînant la frustration des donateurs. Enfin, certains sites se réclamant de cette nouvelle forme d’investissement, souvent présenté comme "solidaire", manquent clairement de rigueur.

Une tendance universelle

Pourtant, le phénomène est là, bien installé dans le monde (voir l’infographie ci-dessous). La ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l’Economie numérique Fleur Pellerin en est convaincue. "Nous réfléchissons aux moyens d'attirer davantage l'épargne des citoyens vers les fonds propres des entreprises ou vers les créations d'entreprises", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse consacrée au 20ème Salon des entrepreneurs, organisé les 6 et 7 février. "Il y a des solutions qui permettent à des entreprises de lever des milliards aux Etats-Unis, comme le crowd funding".

Plus de 450 plateformes de crowdfunding sont actives dans le monde, la plupart en Amérique du Nord et en Europe :

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