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Laurent Abitbol : Ne vous inquiétez pas pour la coopérative intégrée

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"Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé". Mardi 6 décembre, La Marseillaise résonne dans la salle de bal du Château Frontenac, à Québec, pour clore le 7ème congrès Selectour. "Ma bataille est celle du service et du made in France", avait prévenu dans la journée le président du réseau Laurent Abitbol.

Le "duce" veut rassurer

Le chant patriotique, nouvelle tradition du congrès annuel, emporte l'audience. Plus tôt, elle s'était aussi levée pour Georges Colson, l'ex-patron de Fram, très ému de recevoir un trophée surprise des mains du président. D'autres, comme Jean-Pierre Mas (président des Entreprises du Voyage) pour son fairplay dans le changement de marque, ont aussi reçu un bouquet de fleurs en guise de récompense. Après avoir beaucoup utilisé le "je" tout le long du congrès, Laurent Abitbol fait monter sur scène les membres du siège et du conseil d'administration.

Voilà pour la forme, qui tranche à plus d'un titre. Sur le fond aussi, le "duce" a titillé ses adhérents. Particulièrement sur la question de la "coopérative intégrée", qui interroge, il le sait. "Ne vous inquiétez pas, surtout pour la coopérative. Tout d'abord, c'est vous qui décidez, vous pouvez me virer ! Ensuite, je fais tout ça dans l'intérêt de tous", a-t-il tenu à tempérer lors de son discours de clôture. Et de poursuivre : "Lorsque je dis un truc extrême, le plus souvent, quand j'arrive à la moitié, je suis content".

Laurent Abitbol chante La Marseillaise avec le maire de Montréal et le député français Dino Cinieri.
 

Le changement de statuts soumis au vote en juin

Citant l'exemple de Leclerc Voyages, Laurent Abitbol dit vouloir davantage de discipline afin de reprendre la main sur le pilotage des ventes, et ainsi garantir des marges plus confortables aux agences. Concrètement, le réseau s'engagera auprès de ses partenaires sur des objectifs chiffrés en échange d'un taux de commission plus élevé. Bien que le chemin pour y parvenir reste flou – "Je vais aller d'un point A à un point B, mais je ne sais pas ce qu'il y a entre les deux", consent-il devant la presse – le calendrier se précise.

Elue par les administrateurs, une commission de 8 personnes planche sur le sujet. Un premier jet sera rendu fin février pour être présenté au Conseil d'administration du mois de mars, puis soumis au vote des adhérents au mois de juin. "S'ils ne veulent pas du changement de statuts, ils l'assumeront : un réseau comme Selectour qui ne se transforme pas aujourd'hui aura beaucoup de mal à le faire dans quatre ans", juge-t-il.

La moitié des adhérents déjà séduite selon Abitbol

Pour mener à bien sa politique, le patron du réseau à l'hippocampe estime avoir besoin de trois ans. Avec un rêve : dégager un Ebitda de 90 millions d'euros, mais plus vraisemblablement 50 à 55 millions, contre 35 aujourd'hui. D'ici là, deux choses pourraient lui faire jeter l'éponge, reconnaît le président du groupe Marietton.

La fatigue physique, ou l'échec à convaincre les adhérents. Sur ce dernier point, Laurent Abitbol pense avoir progressé à Québec : "Avant ce congrès, 70% des adhérents avaient peur de moi, 30% étaient d'accord. Maintenant je pense que c'est 50-50".

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