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Lastminute.com s’engage auprès des TO

Laurent Curutchet est satisfait des performances 2012 de Lastminute.com France, qu’il pilote depuis trois ans. Surtout au niveau de la revente des forfaits, le coeur de métier du site.

2012 est une "superbe année", assure Laurent Curutchet. "Nous avons fait mieux que le marché", par rapport à la Fevad*, estime le vice-président Europe de Lastminute.com.

La croissance globale des ventes a été fortement tirée par celle des forfaits (+46% à fin novembre), qui est attribuée à trois facteurs : une nouvelle plateforme de réservations, le rapatriement du call center de Rabat au Maroc à Clichy en banlieue parisienne, des engagements avec des TO pour garantir des produits uniques. Même en haute saison.

Pour l’été 2013, Lastminute.com devrait commercialiser six clubs (Tunisie, Fuerteventura, Crète, Egypte, Turquie) sur lesquels il prend des stocks terrestres, mais aussi aériens. Autrement dit, le site, qui était historiquement distributeur, devient partiellement producteur, et ce depuis l’été 2011. Comme son concurrent Promovacances.com ? Pas tout à fait. Promovacances monte sa propre production maison en direct, quand Lastminute.com développe de forts partenariats avec des voyagistes, de concert avec des villages de vacances. "Ces TO nous font confiance au niveau de notre capacité à remplir à la dernière minute, en plein été, explique Stéphane Libre, directeur e-business Nous nous engageons sur un taux de remplissage en échange d’inventaires et de prix exclusifs, ce qui nous permet de nous différencier. Nous travaillons sur le modèle d’un tour-opérateur, avec des allotements à risques".

Développer les hôtels et les forfaits dynamiques

Lastminute.com change, il ne prétend plus être un guichet unique des voyages et divertissements, jusqu'aux spectacles. Les Grandes Tables ont été abandonnées, face à l’explosion des sites de restaurants. Les activités loisirs aussi, elles s’avéraient trop chronophages. L’agence en ligne s’est donc recentrée sur le voyage, avec les forfaits classiques comme tête de pont.

Les autres produits sont moins dynamiques. Les vols secs, qui restent un produit d’appel, sous-traité à Go Voyages/Odigeo, sont stables en termes de volume d’affaires en 2012 (+1% à fin novembre), relève Laurent Curutchet. "C'est une mauvaise année pour le forfait dynamique", ajoute-t-il, la baisse atteignant 6%. L’hôtellerie sèche est pour sa part en croissance (+5%), mais elle se positionne au 4ème rang seulement en termes de chiffre d’affaires. A ce chapitre, le site compte se développer fortement, comme c’est déjà le cas au Royaume-Uni.

La France dans le rouge vif ?

Lastminute.com France emploie 140 personnes. Le pure player renvoie, au niveau des comptes officiellement publiés, à deux sociétés : Voyages sur Mesures et Lastminute. Lorsqu’on agrège les deux entités, les résultats peuvent surprendre. En 2011, la perte nette serait de 4,278 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires global de 33,49 millions (+5,8%). Laurent Curutchet refuse de commenter ces données. C'est la consigne du groupe. Travelocity/Sabre, auquel appartient l’agence en ligne européenne, ne communique aucune information financière, même au niveau global.

Chose certaine, Lastminute a son siège social à Londres, où la fiscalité sur les entreprises est plus avantageuse qu’en France. Et sa maison-mère américaine effectue peut-être des opérations "d’optimisation fiscale", comme tant de multinationales…

* L’e-tourisme a progressé de 12% au 1er trimestre 2012, puis de 6% au 2ème comme au 3ème trimestre, selon la Fevad.

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