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La Mauritanie tente de rassurer les touristes français

Le pays lance un SOS à la France. Depuis les attentats, l’annulation du Paris-Dakar et le coup d’État, les Français, qui représentent la majorité des visiteurs et contribuent au développement de la destination, évitent de s’y rendre.

L’un des pays les plus pauvres du monde tente de sortir d’une impasse plus qu’épineuse. Depuis huit mois, la Mauritanie enchaîne les coups durs, qui noircissent son image et provoquent la fuite des touristes français. Ces derniers représentent en effet 90 % des arrivées totales en Adrar, la région la plus touristique du pays. Sans compter que le développement économique du pays dépend directement de ce secteur d’activité. En décembre dernier, l’assassinat de quatre Français stoppait la saison touristique s’étendant d’octobre à avril. Cet acte, perpétré par un groupe terroriste islamique algérien se disant appartenir à Al Qaïda, a atteint son but en stigmatisant la destination. Suivit l’annulation du très médiatique rallye Paris-Dakar et quelques mois plus tard, le 6 août, un coup d’État qui renversa le gouvernement en place. À cette remise en cause de la démocratie, dans une république islamique déjà fragile, s’ajoute donc par ailleurs une grave crise économique.

Un contexte difficilement supportable pour la Somasert, la Société mauritanienne de services et de tourisme, filiale du groupe minier public SNIM, chargée de développer le secteur touristique en Mauritanie. Pourtant, selon son directeur général Mohamed Ould Biyah, « le coup d’État s’est passé à l’intérieur du palais présidentiel, en dehors tout est normal. Il n’y a aucun climat d’insécurité ni de désordre ». Difficile de communiquer sur la tranquillité locale et de rassurer les touristes, quand les médias rappellent que le président n’a pas été libéré.

– des vols difficilement maintenus

Cet été, la Somasert a signé un accord avec Transavia, filiale du groupe Air France/KLM, pour ouvrir un deuxième vol hebdomadaire, entre Paris-Orly et Atar. L’avion B737/800 de 186 places opérera tous les vendredis, du 24 octobre au 1er mai 2009, proposant des tarifs préférentiels (à partir de 395 e aller-retour). Cette nouvelle liaison aérienne vient s’ajouter aux vols du dimanche d’Air Méditerranée, affrété par le voyagiste Le Point-Afrique (actionnaire à près de 30 % de la compagnie) et par le TO La Balaguère. Voyageurs du Monde, Allibert et Club Aventure affrétaient également ce vol via Go Voyages. Mais tous ces voyagistes sont actuellement en négociation afin d’affréter un vol en commun et de s’allier dans un but de maintenir la destination, et non pas de la supprimer. L’état catastrophique de leurs réservations (quasi inexistantes) les inquiète au plus au point. Et remplir deux vols leur semble impossible. Très engagé dans ce combat, Le Point Afrique, tout premier TO à avoir mis en brochure la Mauritanie en 1996, est prêt à négocier avec la Somasert pour ne garder qu’un vol. Déjà, en janvier, il s’était engagé à maintenir la destination. « Si nous avons perdu 372 000 euros cette année pour maintenir nos vols et soutenir l’espoir chez nos amis et partenaires locaux nous ne le regrettons pas », déclare Maurice Freund, président et fondateur du Point-Afrique, dans sa brochure 2008-2009. Les négociations devraient s’achever courant septembre, peu avant le début de la saison touristique, qui, espérons-le, aura bien lieu.

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