Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

LA LOCATION DE VACANCES, un levier pour la destination France

Les acteurs de la location de vacances représentent un portefeuille cumulé de 700 000 locations en France. Face à un parc hôtelier parfois vieillissant, les Airbnb et autres HomeAway s'imposent comme des alternatives plurielles, en phase avec de nouvelles aspirations.

« Si nous voulions que la France maintienne ses parts de marché, nous devrions viser 140 millions de visiteurs étrangers en 2030. C'est purement mathématique », a souligné Éric Sauvage, associé chez AT Kearney, lors des Assises de la location de vacances à Paris, le 15 mars. Loin de nous souhaiter une telle affluence, Éric Sauvage a surtout voulu rappeler que notre pays perd des parts de marché, et continuera vraisemblablement de le subir. Les États-Unis (premiers en matière de recettes touristiques), l'Espagne et la Chine font partie des destinations qui comptent bien prendre leur part du gâteau. « Nos voisins progressent, la France stagne en matière de fréquentation touristique », a ajouté Jean-Luc Michaud, président exécutif de l'Institut Français du Tourisme.

Complémentaires aux hôtels

Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'atteindre 100 millions de visiteurs étrangers en 2020, contre 84 millions en 2014. Comment s'inscrit la location de vacances dans de telles ambitions ? « L'hébergement chez les particuliers est l'une des réponses pour accueillir les touristes et pour développer la capacité d'hébergement dans certains territoires où l'offre est saturée, mais il permet également de répondre à de nouveaux modes de consommation et de voyage », estime Matthias Fekl, secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l'étranger. Sur ce segment, le gouvernement compte veiller au respect des obligations par les particuliers qui louent leur hébergement et à « l'articulation de ces hébergements avec les autres modes traditionnels ». Les membres de l'UNPLV (Union nationale pour la promotion de la location de vacances) ont pris des engagements en ce sens en signant, lors des Assises qu'ils ont organisées, une charte engageante en matière d'information aux hébergeurs sur leurs obligations (juridiques, fiscales, taxe de séjour, démarches en mairie…).%%HORSTEXTE:2%%

Une cohabitation tendue

La cohabitation avec les hôteliers reste difficile. Si le concept de la location d'hébergements entre particuliers s'avère aussi vieux que les petites annonces de journaux, son explosion bouscule les acteurs traditionnels, qui crient à l'ubérisation. De nombreux hôteliers et leurs syndicats sont vent debout contre les nouvelles plates-formes CtoC, notamment Airbnb, qui a fait voyager 5 millions de visiteurs en France l'an passé.

Face à une telle levée de boucliers, les acteurs de la location de vacances comptent bien montrer à quel point ils sont complémentaires aux hébergeurs historiques. « Nous sommes plus abordables, et nous avons une vraie complémentarité géographique comme saisonnière », souligne Vincent Wermus, président de l'UNPLV et DG de HomeAway France. Certaines régions ont de fait une saison trop courte (liée au pic estival et/ou à des événements) pour justifier la présence d'hôtels au modèle économique tenable.

De nouveaux modes de consommation

La location saisonnière, c'est aussi une réponse aux nouvelles aspirations des voyageurs. « L'essor du collaboratif correspond à une évolution sociétale, qui dépasse le tourisme », estime Aurélie Duthoit, consultante. « Les particuliers veulent offrir une expérience nouvelle, motivées notamment par des raisons budgétaires et la rencontre ». Les grandes plates-formes offrent ainsi une vitrine digitale et mondiale à des logements privés, qui deviennent des sources de revenus complémentaires. « Nous assistons à la révolution de l'offre, après celle de la distribution », estime Nicolas Ferrary, DG d'Airbnb France. Une offre collaborative puissante, que les agences immobilières et leur logique spéculative polluent en termes d'image.

%%HORSTEXTE:1%%%%HORSTEXTE:3%%

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique