La France hésite entre JO et Expo

Atout France ne pouvait pas trouver meilleur moment pour annoncer la sortie d'une étude consacrée aux grands événements internationaux et aux « clés du succès » pour les remporter. En guise de clés, pourtant, le document publié la semaine dernière se contente de beaucoup d'évidences et de quelques généralités, alors même que l'enjeu des grands événements devient brûlant pour la destination France. Après s'être longtemps montrée réticente à l'idée de présenter la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, la maire de la ville, Anne Hidalgo, vient en effet de faire volte-face. Le 12 février, elle a annoncé qu'elle soumettrait le projet au vote du Conseil de Paris en avril, pour un éventuel dépôt de candidature en juin. Sauf qu'un autre dossier est déjà sur la table : l'organisation dans la capitale de l'Exposition universelle de 2025, en faveur de laquelle plusieurs élus franciliens travaillent depuis déjà 3 ans. Le même 12 février, ils ont « réaffirmé » leur « détermination » à faire aboutir ce projet. Dans un contexte de finances publiques restreintes, la plupart des politiques estiment que courir les deux lièvres à la fois sera difficile, voire impossible, et qu'il faudra donc « choisir ». En fonction de quels critères ? Sur le plan budgétaire, les promoteurs de l'Expo universelle estiment que son organisation coûterait « un peu plus de 3 Mds E », « sans avoir recours à l'argent public », tandis que la facture du projet olympique, présentée par le comité français du sport international, serait inférieure à 4,5 Mds E, dont 1,8 Md E apporté par le Comité international olympique. Les retombées économiques, quant à elles, sont encore plus difficiles à estimer. L'Euro 2016 de Football, organisé l'an prochain en France, doit permettre d'expérimenter une nouvelle méthode d'évaluation.

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