La France du Nord au Sud affiche 50% de croissance cette année
"Nous avons réalisé un très bel été", souligne Germain Lelarge, président du TO-distributeur de La France du Nord au Sud, dans une interview exclusive.
"Nous sommes en croissance de 25% en chiffre d’affaires par rapport à la saison estivale 2012", une progression qui correspond à la hausse du budget marketing… dont le spécialiste de la destination France refuse de dévoiler le montant. Germain Lelarge attribue aussi son essor à l’amélioration du taux de transformation et à de meilleures négociations avec ses partenaires, au niveau des prix et des stocks.
La croissance est surtout tirée par les campings (+45%), tandis que les résidences de prestige gagnent des adeptes (+20%). En dépit d’un contexte économique difficile, le panier moyen gagne 5% sur l’ensemble des produits, pour atteindre 700 euros en juillet-août. Le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes Côte d’Azur et l’Aquitaine font partie des destinations de tête. Boostée par une météo favorable, la Vendée (+90%) a surperformé cet été.
Rentable, mais encore ?
De janvier à fin août, La France du Nord au Sud a réalisé 14 millions d’euros de ventes sur la marque La France du Nord au Sud, et autant sur Le Ski du Nord au Sud. "A l’issue de l’exercice clos le 30 septembre 2013, nous prévoyons un chiffre d’affaires compris entre 28 millions d’euros et 29 millions d’euros", ajoute Germain Lelarge. Ses ventes globales s’élevaient à 18,9 millions d’euros un an plus tôt. L’entreprise s’affirme donc comme l’autre grand spécialiste de la France avec le groupe Travelfactory/Locatour, qui le dépasse d’une tête avec ses 56 millions d’euros en 2011/2012.
Question de résultat net, le patron de La France du Nord au Sud est nettement moins disert : "Nous allons améliorer notre bénéfice sur l’exercice en cours. Nous sommes rentables depuis notre création il y a sept ans". Du coup, le pure player ne cherche pas à monter une levée de fonds, et continue à auto-financer ses développements.
Pas de projet BtoB
L’entreprise, qui emploie 25 personnes, reste ancrée dans le BtoC. "Nous allons continuer à nous développer en BtoC, ce qui nous permet de rester maîtres de notre offre, de nos prix, de notre stratégie marketing. Passer en BtoB a l’inconvénient de créer sa propre concurrence. Nous préférons renforcer, dans les mois à venir, l’attractivité de nos marques et notre relation-client". Des projets mobiles sont également dans les cartons, avec un premier site mobile cet hiver sur le ski, et un deuxième sur la France (sous la marque La France du Nord au Sud) pour l’été 2014.
