La destination France sur le podium de la compétitivité

Classée dixième en 2008, quatrième en 2009, la destination France a réussi cette année à se hisser au troisième rang mondial des destinations les plus compétitives, partageant le podium avec la Suisse et l’Allemagne. C’est ce que révèle le rapport du Forum économique mondial, dont la quatrième édition vient d’être publiée en partenariat avec le cabinet Booz et Company.

60 VARIABLES PRISES EN COMPTE

Portant sur 139 pays, cette étude apprécie les destinations touristiques en fonction de 60 variables. Entrent ainsi en compte la qualité des infrastructures, les prix ou l’offre culturelle, mais aussi la santé, l’hygiène et la sécurité, ainsi que la protection de l’environnement. Autant de critères qui ont contribué à faire de la France l’une des grandes gagnantes de cette édition. Cette remontée est une belle performance, que ce rapport attribue en premier lieu aux efforts consacrés à « la modernisation et la révision du classement des hôtels ». Cette dernière a permis de porter « une nouvelle stratégie touristique visant à attirer de nouvelles catégories de visiteurs venus notamment du Moyen-Orient et d’Asie. Autre atout, d’après cette étude, le soutien de l’État qui a « estompé les effets de la crise » en réduisant la TVA pour les services touristiques.

Enfin, c’est aussi son offre qui a permis à la France de faire la différence. D’abord grâce à la richesse de son patrimoine – la destination se classe au quatrième rang mondial pour le nombre de sites culturels – mais aussi via le tourisme d’affaires, qui lui permet de diversifier le profil de ses visiteurs. Enfin, la qualité de ses infrastructures de transport, « figurant parmi les meilleures au monde », est aussi soulignée. Autre fait notable : sept pays européens figurent dans le peloton de tête des destinations les plus compétitives (lire ci-contre). Si certains pays de l’Union européenne, comme la Grèce et le Portugal, ont sérieusement dévissé cette année, le Monténégro, « en choisissant de ne pas opter pour le tourisme de masse », a bondi du 59e rang en 2008 à la 36e place de ce classement. Façon de rappeler que dans un sens ou un autre, rien n’est jamais acquis.

LE STATU QUO NE SUFFIT PAS

« Les destinations de voyage traditionnelles ne peuvent se contenter du maintien du statu quo si elles souhaitent résister à la montée en puissance des nouvelles régions touristiques d’Europe de l’Est, du Moyen-Orient ou d’Asie. Dans ces régions dynamiques, nous avons constaté des améliorations structurelles très supérieures à la moyenne », souligne ainsi Jürgen Ringbeck, vice-président de Booz et Company.