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La Corse fera-t-elle le plein cet été

Entre le flou sur les restructurations de la SNCM, la crainte des grèves, la concurrence du « non-marchand », l'essor de l'aérien et la désertion de l'Afrique du Nord, difficile de prédire ce que sera l'été 2015.

Certains en sont sûrs : les drames de l'Afrique du Nord feront la fortune de la Corse. Certes, l'île a le climat le plus proche de la Tunisie, mais la poignée de clubs de vacances – souvent très familiaux – ou les 400 hôtels, offrant rarement plus de 20 chambres, ont peu à voir avec les resorts de Sousse et Mahdia, ni leurs tarifs ; tout comme le balnéaire / excursions tunisien est loin du classique tour de Corse ou de l'incontournable GR 20. Déjà en 2011, la presse pronostiquait que le Printemps arabe entraînerait une ruée vers la Corse. Résultat des courses, -1,5 % de taux de croissance ! Si un record en 2015 est possible, surtout en croissance, après les -0,8% de 2013-2014, mais pas pour cause de jihadisme… « Tous les indicateurs sont au vert » ; « tous, sauf un, la SNCM. Même après restructuration, elle n'aura plus ses grosses unités », observe Jean-Louis Franceschini, directeur voyages chez Ollandini. Cela fait le lit de Corsica Ferries, qui a conquis les 2/3 du trafic à l'heure où, systématiquement, le client réclame « autre chose que la SNCM » ! « La moindre étincelle dans les transports peut rendre les choses compliquées», tempère Élisa Manfredi, de chez Corsicatours : « les gens ont peur que ça ne s'étende à l'aérien ».

Jamais de triomphalisme

Avec sept compagnies reliées à trente-trois villes françaises, l'avion a cependant connu une hausse de 4,5 %, même si, pour certaines périodes, les sièges sont rares, cela ne rejaillit pas sur les campings et les hôtels. Dopé par la crise, le « non-marchand » fait une concurrence effrénée aux établissements réguliers. L'autre vice du touriste en Corse est sa focalisation sur des fleurons, GR 20 ou Balagne, en faisant l'impasse sur l'offre alternative. « Nous n'arrivons pas à les attirer vers nos dix-huit randonnées Mare a mare et Mare a monti qui valent bien le GR20 », regrette José Marie Prieto, de l'Agence du Tourisme corse. Rien ne pousse donc au triomphalisme. Si avec 35 % du chiffre d'affaires prévisionnel, Ollandini est au même niveau qu'en mars 2014, divers acteurs contactés avouent un retard. « Nous sommes en Corse, sourit Prieto, ce n'est pas dans la mentalité de dire d'avance que c'est gagné ». Trop tôt pour être pessimiste, donc, surtout sur une destination qui connaît un accroissement des VDM et, depuis trois ans, un glissement de la fréquentation, avec avril plus mauvais et octobre meilleur – quand ce n'est pas décembre !

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