L’Hexagone reste sur sa faim
Le pays a espéré en vain un regain de dynamisme de son marché intérieur en 2013. Mais comme l'année précédente, le secteur marchand a globalement perdu des clients français. Les TO ne font pas exception.
Pas de rebond pour la destination France en 2013 sur le marché intérieur. D'après les chiffres de l'Insee, la fréquentation des hébergements touristiques marchands par la clientèle française a reculé l'an dernier de 1,2 % par rapport à 2012, pour un total d'environ 269 millions de nuitées. Même si les campings et résidences hôtelières ont progressé (+1,3 % en nuitées), les volumes restent bien inférieurs à ceux de l'hôtellerie, qui a pour sa part reculé plus sévèrement (-3,1 %).
Logiquement, les tour-opérateurs n'ont pas brillé non plus. Au global, le Seto a comptabilisé un peu moins de 743 000 ventes de voyages à forfaits en France métropolitaine durant l'exercice, soit une chute de 9,2 % par rapport à l'année précédente. Le recul a été particulièrement marqué durant l'hiver 2012-2013 (-14,6 %), en raison notamment d'un calendrier scolaire défavorable et malgré un enneigement exceptionnel. Dans le détail, seuls quelques opérateurs, notamment online, ont engrangé de la croissance, à l'image de Travelfactory qui a progressé de 6,7 %.
Dans ce tableau médiocre, la Corse fait à peine exception. Les statistiques de l'Insee font certes ressortir une croissance du nombre d'arrivées françaises dans les hébergements touristiques de l'île de 3,7 % par rapport à 2012, à 1,02 million de clients. Mais là encore, seuls les campings en ont profité (+13 %, à 2,57 millions de nuitées), tandis que l'hôtellerie classique a globalement souffert (-2 %, avec 2,07 millions de nuitées).
La situation est encore plus contrastée chez les TO : tandis que le leader Ollandini dégringolait de 31 % (30 000 clients français perdus en une seule année !), son challenger Corsicatours a gagné au contraire un petit millier de passagers par rapport à l'année précédente. Le marché a par ailleurs été bousculé par l'arrivée de Travel Europe, à la faveur de son rachat de Corse Voyages en 2012. Grâce aux groupes, le voyagiste autrichien s'est dit satisfait de sa première saison sur l'île de Beauté. Et compte bien s'y installer durablement.
