L’ancien PDG d’Air France au chevet de la SNCF
Pendant les trois prochains mois, élus tous les acteurs de la mobilité sont invités à imaginer les politiques de transports de voyageurs de demain.
"La réponse aux défis de notre territoire n’est pas aujourd’hui d’aller promettre des TGV ou des aéroports de proximité à tous les chefs-lieux de département de France, mais bien de repenser, de réarticuler les mobilités du XXIe siècle, la capacité à rejoindre le point le plus pertinent pour une ville", a introduit hier le Premier Ministre Edouard Philippe, lors du coup d'envoi des Assises de la mobilité.
Ces Assises vont durer trois mois et doivent aboutir à la présentation, début 2018, d'un projet de loi d'orientation des mobilités, trente-cinq ans après la loi Loti d'organisation des transports intérieurs, qui date de 1982.
Prospective
Et désormais, les objectifs ont changé. Fini les grandes infrastructures. "Il manque environ dix milliards d'euros : 7 milliards pour financer les nouveaux projets pour lesquels l'Etat s'est engagé, 3 milliards pour assurer la maintenance des réseaux", a précisé le Premier ministre. Le gouvernement a mis en "pause" la vingtaine de projets d'infrastructures en cours, tels que le tunnel Lyon-Turin ou le canal Seine-Nord. Il faut selon Edouard Philippe, se poser la question de savoir "quels transports les Français auront-ils besoin d'ici 10, 20, 30 ans."
L’accent sera mis sur "le développement de mobilités plus propres, plus autonomes, plus connectées et plus partagées", a expliqué Elisabeth Borne, la ministre des Transports.
Jean-Cyril Spinetta, l’ancien PDG d’Air France a été chargé par le Premier ministre de "repenser le modèle économique du transport ferroviaire, car l'endettement du réseau croît et 70 % des dessertes sont déficitaires". Ces questions du ferroviaires seront abordées séparément et feront l’objet d’un rapport spécial début 2018. L’aérien ne sera pas abordé durant ces assises puisque des assises du transport aérien se tiendront en 2018.