L’accès restreint au Mont Saint-Michel énerve
Le Mont Saint-Michel n'est désormais plus accessible qu'en navette ou à pied, dans des conditions qui sont loin de satisfaire tous les élus et professionnels.
Un nouveau parc de stationnement a été créé à 3 km du site dans le but de lui rendre son caractère insulaire grâce au remplacement de la digue par un pont en 2014. Un aménagement qui rencontre l’opposition de certains acteurs du tourisme et de la région Bretagne. L’an dernier, les tour-opérateurs japonais avaient fait pression sur des élus, regrettant que le nouveau point de départ des navettes soit situé à 800 mètres à pied du futur parking.
Selon l’AFP, "il faut marcher au moins 900 mètres, des premières places attribuées au public sur le nouveau parking jusqu'au point de départ des navettes (…) puis 390 mètres, du point d'arrivée au mont". Par ailleurs, le Conseil régional de Bretagne envisage "un retrait définitif de ce projet" si certains problèmes ne sont pas réglés. "Nous considérons que l'articulation entre les navettes et les parkings n'est pas cohérente" a expliqué le président du Conseil régional, Jean-Yves Le Drian (PS).
Ce projet, confié à Veolia Transdev, a connu plusieurs retards. Samedi dernier, les navettes ne pouvaient transporter que 66 personnes, contre 95 annoncées. Par ailleurs, la mise en service des navettes hippomobiles a été repoussée.
Le Mont Saint-Michel attire 2,5 à 3 millions de touristes chaque année. C’est le deuxième monument national le plus visité après l'Arc de Triomphe.