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Jean Brajon (Héliades) : Les TO seront vendus avec XL Airways

"Il n’y aura pas de vente par appartement, d’après les informations dont je dispose", assure Jean Brajon, directeur général du TO Héliades, filiale de XL Airways qui doit changer d'actionnaire.

"Pour l’instant, il est question de la cession de la compagnie (XL Airways, Ndrl) et de ses filiales", soit du voyagiste qu’il dirige, mais aussi de Crystal et d'Italowcost.

"C’est normal que l’actionnaire nous vende ensemble, puisqu’il nous a achetés ensemble". Ou presque : la banque d'investissement islandaise Straumur Burdaras a acquis la compagnie aérienne XL Airways France, Crystal et d'Héliades le 11 septembre 2008, alors qu’Italowcost est passé dans son giron en 2010. Straumur a réactivé son projet de cession de la compagnie aérienne XL Airways France, selon Le Figaro. La transaction devrait être bouclée d’ici à cet automne, assure le quotidien, dans un article publié le 26 avril.

Ce scénario d’une cession globale, et non par appartement, est de bon augure pour la stabilité du plan de vols d’Héliades, sur laquelle est brodée sa production. Le voyagiste a développé un partenariat fort avec XL au cours des dernières années. Son programme repose à 100% sur cette compagnie-sœur pendant l’hiver, et à 30% l’été, estime Jean Brajon.

"Avec la drachme, la Grèce redeviendrait compétitive"

Héliades a réalisé un chiffre d’affaires de 94,5M€ en 2011, son résultat net n’étant pas communiqué. S’agissant de l’exercice actuel, qui a démarré le 1er novembre, le tour-opérateur se veut rassurant. "Aujourd’hui, nous sommes au même niveau de ventes que l’an passé à la même date, grâce à la percée cet hiver du Cap Vert et du Brésil. Nous constatons un certain recul de la Grèce continentale, d’environ 30%. Mais les îles (*) se maintiennent presque, à -5%, par rapport à une année 2011 marquée par un report des destinations du Maghreb" au profit des terres helléniques. S’agissant d’un éventuel retour à la drachme, Jean Brajon ne s’en alarme pas : "Si la Grèce sort de l’euro, elle retrouvera une monnaie plus faible, ce qui lui permettra d’être plus compétitive". Et donc de se placer, comme autrefois, en tant que rivale des pays du Maghreb.

Diminuer la Gréco-dépendance

La Grèce, pour laquelle le TO vient de perfectionner son site BtoB, représente toujours 80% de ses ventes globales. Mais elle perd du terrain. "Nous avons réduit la voilure d’environ 20%", explique Jean Brajon, qui vise 100 000 clients cette année vers sa destination fétiche (contre 120 000 en 2011). Deux motivations ont présidé à cette réduction de stocks : anticiper la fin des reports massifs au lendemain du printemps arabe, et éviter de brader sur l’autel de la rentabilité, comme ce fut le cas en 2011. Le voyagiste pourrait encore diminuer sa production vers Athènes et les îles. Une autre destination moyen-courrier est à l’étude, pour l’été 2013. "Nous devons poursuivre notre stratégie de diversification, afin de ne pas être trop dépendant d’une seule destination".

* la Crête, Corfou, les Cyclades et Rhodes.
 

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