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Irlande : record historique de touristes français

 » Sur fond de Game of Thrones et de Brexit, l'Irlande passe cette année le cap du demi-million de voyageurs en provenance du marché frança

L'an 2016 devrait se conclure sur un record : 530 000 touristes français (soit une hausse de 7%), que Dublin avait vainement attendus en 2015. Séjournant 7,2 jours en moyenne, le Français affermit donc sa 4e place, derrière le Britannique, le cousin états-unien, et l'Allemand. Le plan marketing 2017-2019 de Dublin espère cependant tout bouleverser : en fin de course, le Continent et les Etats-Unis deviendraient les premiers marchés émetteurs, reléguant le marché naturel de la Grande-Bretagne en troisième position !

"Grands Evadés" et "Energétiques sociaux"

Pour gagner cet hypothétique pari, Dublin compte beaucoup sur la France. L'Hexagone lui est relié par 3 ports d'entrée pour les ferries, 25 aéroports auxquels vont s'ajouter Lyon, Nantes et Toulouse.

L'arrêt des vols sur Shannon, à l'ouest, rend plus difficile l'accès au très (trop ?) demandé Connemara – dopé par la chanson de Sardou, qui fête précisément ses 35 ans en 2017. C'est au profit de nouveaux centres d'intérêt, tels les comtés septentrionaux du Donegal et de Sligo, et surtout, l'Irlande du Nord, qui monte avec la baisse de la livre, l'ouverture d'une attraction autour du Titanic (construit à Belfast), et la traque des lieux de tournage de Game of Thrones. Il est vrai que ce même "screen tourism" devrait recentrer l'attention vers les 2500 km bien balisés du "Wild Atlantic Way", la péninsule d'Iveragh, dans le Kerry étant le décor du prochain Star Wars.

Les réseaux sociaux comme levier

Pour autant, la chasse aux décors de films n'est pas la seule promotion recherchée par les services marketing, qui lancent, le mois prochain "Jump in Ireland", spot TV qui ne se démarque pas trop de la formule magique : Irlande = paysage + rencontres.

Les efforts sur les réseaux sociaux – le nombre de followers sur Twitter a triplé en un an, et l'Irlande a reçu le 2e prix pour sa présence Internet en 2016 – tentent de rajeunir la clientèle. Mais le coeur de cible reste les très classiques "Culturally Curious" (40 à 55 ans), sensibles au patrimoine et à l'aura du rugby. Ils devancent les "Great Escapers" (35-45 ans), que l'OT, épaulé par le voyagiste Allibert, tente d'attirer vers l'observation des aurores boréales, ainsi que les "Social Energisers" (25-35 ans), inconditionnels des "villes qui bougent", et qu'une micro-campagne cherchera à happer en rappelant que "Halloween is Irish".

Le relai des agences, plus que des people

Dublin espère aussi se diversifier en envisageant des opérations avec des marques de luxe ou des "célébrités" – "Si le budget le permet", sourit Monica MacLaverty, directrice de Tourism Ireland pour l'Europe du Sud. Une fois n'est pas coutume, on garde en tête que le premier partenaire reste l'agence de voyages : Tourism Ireland développe l'e-learning en direction des 4000 agents de Selectour, 3 éductours "Mice" se tiendront en juin et novembre, et 2 pour les producteurs. Et même si les années d'élections avec leurs lots de préoccupations ne sont jamais excellentes, qu'importe : le touriste français est fidèle, et revient en Irlande dans 18% des cas !

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