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Hexatourisme, l’alternative touristique à Google ?

Atout France et Voyages-sncf.com ont l'ambition de créer un moteur de recherche de référence touristique en France, sur un modèle alternatif à celui de Google. Pas moins. Avec autant d'exhaustivité ?

Bis repetita ou véritable virage technologique ambitieux ? Après les multiples tentatives sans lendemain, qui font d’ailleurs dire à Jean-Pierre Blat, directeur général du Comité régional d’Île-de-France qu’il s’agit « d’échec collectif », Atout France jouait gros au salon BtoB Rendez-Vous en France lors de la présentation du nouveau site Rendezvousenfrance.com et surtout du nouveau moteur de suggestion Hexatourisme. Le GIE de promotion, mais aussi l’un de ses partenaires Voyages-sncf.com (le 3e étant la Caisse des Dépôts), ont en tout cas montré une belle volonté de réussir, avec « de nouveaux moyens », promet Christian Mantei, DG d’Atout France.

VSC, qui apporte dans la corbeille 45 % des 2 ME de capital, vient également avec son savoir-faire technologique pour développer un véritable moteur de recherche, via des suggestions allant jusqu’à l’offre marchande de voyage : « ce sont nos partenaires CRT, CDT, Offices de tourisme qui choisissent le contenu marchand correspondant à leur stratégie de promotion », prévient Yves Tyrode, DG de VSC.com. Car Hexatourisme se veut un moteur de recherche d’un genre nouveau : « Google a opté pour une présence gratuite, mais avec un référencement payant. Nous, nous avons choisi avec une technologie 100 % française, de faire payer nos partenaires avec ensuite un choix de référencement gratuit », explique Yves Tyrode. Une stratégie qui prend le risque de ne pas être exhaustive : « Ce n’est pas une centrale de réservation, mais tout un écosystème à qui il faut donner le temps de se construire », rassure le DG de VSC. Hexatourisme a donc actuellement un besoin urgent d’intégrer de nouvelles offres pour ne pas être accusée « de ne référencer que les grands copains comme Pierre et Vacances, Accor ou autres qui ont leurs entrées dans les ministères » regrette, amer, un réceptif parisien, qui n’a pourtant qu’une envie : « faire partie de cette dynamique ».

 

LE PRIVÉ ET LE PUBLIC EN RODAGE

 

Il faudra sans doute que les porteurs du projet se montrent patients. Faire travailler ensemble des acteurs du privé et du public est parfois plus difficile qu’il n’y paraît. La France du Nord au Sud, par exemple, l’a expérimenté. Début 2012, ce spécialiste de la France a renoncé à la participation de 40 % qu’il avait acquise dans Auvergne Tourisme en 2010. Ce retrait s’est fait « d’un commun accord avec la région », explique Germain Lelarge, son président-fondateur. « Nous avions du mal à adapter notre savoir-faire à la structure existante, trop lourde, trop rigide ». L’agence en ligne continue toutefois à travailler avec Auvergne Tourisme : elle a créé son site web, et lui transfère ses appels en débordement quand ils sont relatifs à la région, dont elle vend en ligne les produits. Germain Lelarge fait aussi remonter, sur son site, des produits de RN2D. Pas si facile d’imbriquer les logiques institutionnelles avec les besoins du privé, mais pas impossible.

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