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Hexatourisme, c’est fini

Une trop grande disparité des technologies employées localement et un ticket d'accès trop élevé pour les collectivités territoriales ont précipité la mise en sommeil de cet outil, lancé il y a trois ans par Atout France et Voyages-sncf.com.

Le « Google du tourisme français » ne verra pas le jour, malgré les bonnes intentions qui entouraient l’annonce de la création d’Hexatourisme en 2012. Il s’agissait à l’époque d’agréger les offres commerciales des CDT, CRT et des offices de tourisme sur une plate-forme commune grâce à la technologie mise en place par Voyages-sncf.com. Hexatourisme, porté par un GIE composé majoritairement par VSC, la Caisse des Dépôts et Atout France (à hauteur de 10%), serait ainsi devenu le portail de l’offre France. 

Applaudi à son annonce, le projet a rapidement était freiné par des difficultés d’ordre financier et technologique. « Le modèle économique consistait à vendre la technologie Hexatourisme aux collectivités territoriales afin d’entraîner et de dynamiser leurs contenus. Mais cela n’a pas marché, hélas », indique Christian Mantei, directeur général d’Atout France. La faute sans doute à un ticket d’entrée pour lesdites destinations entre 15 000 et 30 000 euros, loin d’être anodin dans une période de restriction budgétaire.

Un millefeuille administratif et technologique

Vinrent ensuite les problèmes techniques. « Prenez par exemple le réseau RN2D [Réseau national des destinations départementales, ndlr]. Il n’y a pas moins de 60 technologies différentes si l’on prend en compte l’ensemble des membres du réseau. Comment voulez-vous unifier tout cela facilement ? », se désole Christian Mantei. Regrouper nationalement et sous une même technologie les offres locales s’est donc avéré mission impossible.

La faute une fois de plus à la France des chapelles où chacun agit dans son coin ? Sans doute, mais également un manque de moyens financiers. Avec la fin d’Hexatourisme, reste à Voyages-sncf.com à assumer la commercialisation de l’offre France, avec tout ce que cela représente comme limite en termes d’exhaustivité. « VSC fait bien son boulot et ils ont une technologie efficiente, alors pourquoi poursuivre Hexatourisme si localement les élus n’en veulent pas ? », se demande Christian Mantei, qui précise toutefois qu’Hexatourisme demeure à ce jour en sommeil, et qu’une prochaine assemblée doit décider du sort du projet.

Plus d’ambition commerciale pour Atout France

Du coup, Atout France s’appuie sur les remontées d’informations et d’offres de ses membres pour alimenter son site www.rendezvousenfrance.com . Et le GIE, n’ayant désormais plus vocation à commercialiser des offres, a informé l’APST vouloir ne plus souscrire à la garantie financière.

« J’ai écrit à l’APST pour leur dire qu’étant donné qu’Atout France ne commercialisait plus rien, nous n’avions plus de raisons de souscrire à la garantie financière. Ce n’est donc en rien un refus de l’APST de nous garantir, comme j’ai pu le lire chez certains de vos confrères mal informés », précise son directeur général, en référence à un article du site belge Pagtour.

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