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Hausse de la taxe de séjour : la maire de Paris revient à la charge

Anne Hidalgo a indiqué mercredi que le gouvernement et la Ville de Paris travaillent à la création d'une taxe de séjour qui touchera l'hôtellerie très haut de gamme. Les syndicats hôteliers montent à nouveau au créneau.

La hausse de la taxe de séjour est de retour. Alors que le dossier semblait avoir été durablement enterré au début de l’été, sur pression du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, la maire de Paris Anne Hidalgo a fait savoir mercredi qu’un nouveau projet était à l’étude. Il porterait cette fois uniquement sur l’hôtellerie haut de gamme dans la capitale.

"Nous sommes en train de travailler [avec le gouvernement] sur un dispositif qui devrait être présenté à l'Assemblée nationale, et qui ne touchera pas la petite hôtellerie parce qu'il ne s'agissait pas de cela, mais en revanche la grande hôtellerie, et notamment les palaces et les hôtels cinq étoiles", a indiqué la maire.

Elle assure par ailleurs que le Premier ministre Manuel Valls, qu’elle a rencontré mardi, est "plus qu'ouvert" à cette nouvelle taxe, qui permettrait d'abonder les caisses de la Ville de Paris, à l'heure où l'Etat veut réduire ses dotations.

Une annonce le jour de la première réunion du Conseil de promotion du Tourisme

L'Umih, le principal syndicat de l'hôtellerie et de la restauration et le GNC (chaînes hôtelières) se sont "étonnés", dans un communiqué commun, "des dernières déclarations d'Anne Hidalgo […], alors que le Quai d'Orsay mène actuellement un travail de concertation avec les professionnels du tourisme".

Une vingtaine d'acteurs du secteur du tourisme se sont en effet réunis mercredi en fin de journée autour de Laurent Fabius pour une première réunion du Conseil de la promotion du tourisme, chargé de proposer une stratégie pour le tourisme en France à l'horizon 2020.

"Apprendre par voie de presse que tout serait en réalité déjà joué d'avance […] nous replonge dans les travers dont nous pensions être sorti", ont tempêté Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, et Jacques Barré, président du GNC, cité dans ce communiqué.

De son côté, Didier Chenet, co-président du Groupement national des indépendants (GNI), a lui estimé que "plutôt que d'aller chercher quelques euros qui rapporteront peu, il faudrait mieux faire entrer dans le circuit financier fiscal les 30 000 logements loués à Paris en toute illégalité et pour lesquels la mairie ne touche aucune taxe de séjour", a-t-il martelé.

Travail dominical : Hidalgo toujours contre sa généralisation

Interrogée sur l'extension du travail le dimanche -autre pomme de discorde entre la mairie et le gouvernement-, Anne Hidalgo d'est dite défavorable à une modification de la loi par voie d'ordonnances, comme l'envisage le gouvernement.

Elle est ouverte en revanche à l'extension des zones touristiques de la capitale (où le travail le dimanche est possible), voire à "la création de nouvelles zones touristiques", à condition que les employés concernés bénéficient de "compensations salariales", et que soit pris en compte "l'avis des riverains".

Il existe actuellement sept zones touristiques à Paris. Sauf accord de branche ou d'entreprise, la loi prévoit que l'employeur puisse y exiger des salariés qu'ils travaillent le dimanche, sans majoration du salaire horaire.

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