Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Georges Rudas (Amadeus) recadre Air France

Zoran Jelkic, le DG du marché France d’Air France, a joué le paratonnerre ce matin, lors d’une table ronde sur les frais GDS.

« J’aimerais remettre les pendules à l’heure « , a lâché ce matin Georges Rudas. Une façon pour le PDG d’Amadeus France de répondre à Jean-Marc Janaillac, PDG d’Air France-KLM qui, la veille, avait chargé la barque des GDS. Et c’est Zoran Jelkic, directeur général du marché France d’Air France, qui a alors tenté de défendre la compagnie, son patron, la norme NDC et la surcharge tout à la fois. Un exercice de haute voltige !

« Air France essaie de nous la faire à l’envers, d’inverser les rôles. NDC est une norme, et n’a rien à voir avec la surcharge. Nous avons des compagnies qui ont commencé à travailler NDC et continuent de travailler en full content. Les choses ne sont pas liées, même si Air France a décidé de les lier. Ce qui me choque dans les propos du président d’Air France, c’est de nous attaquer, nous les GDS, et de dire que la seule stratégie d’Air France est déterminée par les fournisseurs technologiques. »

Une partie de ping-pong

Les 11 euros couvrent le différentiel entre prix IT d’un booking en vente directe et celui de la distribution hors full content, a pour sa part assuré Zoran Jelkic. « Bien entendu, je ne suis pas d’accord !, a rétorqué Georges Rudas, invoquant une étude de l’Ectaa voulant prouver que la vente indirecte est la plus efficace en matière de productivité. « Vueling dit que le gap entre vente directe et indirecte atteint 34%, soit 34 euros sur un billet de 100 euros, ce qui couvre largement les coûts », a ajouté Georges Rudas. Le patron France d’Air France n’était pas d’accord, une fois de plus. « Nous contestons l’étude, mais nous n’allons pas rentrer dans cette polémique. Amadeus est un partenaire important, il fait tout l’IT d’Air France ! C’est aussi son système qui fait les ventes directes. Je ne comprends pas que Georges conteste la différence de prix, d’environ 11 euros.  »

Je t’aime, moi non plus

Réponse du berger à la bergère : « Nous ne faisons pas l’API d’Air France. C’est assez désolant que le patron d’Air France en France (Zoran Jelkic) ne soit pas au courant que l’API n’est pas développée par nous. L’API est faite en interne, par les équipes d’Air France, comme les développements NDC et le futur portail aussi. Il n’y a aucune concertation sur le sujet. »

« On ne peut pas faire sans Amadeus », a répondu Zoran Jelkic.

Malgré cette passe d’arme en public, les deux partenaires vont bien sûr se revoir, et sans aucun doute finir par s’entendre, business oblige. Une partie à trois bandes se jouera, avec les Entreprises du Voyage, qui vont pour leur part tenter de renégocier avec le groupe aérien pour toutes les agences.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique