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Fram, retour sur 60 ans de saga familiale

Un accord pour une cession ? L'entente enfin trouvée entre les deux actionnaires de référence de Fram, après plus de six ans de rupture, ouvre le champ des possibles. Georges Colson et sa demi-soeur Marie-Christine Chaubet vont de nouveau siéger ensemble au Conseil de surveillance du groupe tout en renonçant l'un et l'autre à sa direction opérationnelle.

 

1949 – Une histoire de copains

 

Création de FRAM (Fer Route Air Mer) à Toulouse par un groupe d’amis. La direction est confiée à Philippe Polderman. Affrétant autocars et trains, Fram promène ses premiers touristes dans les Pyrénées, en Espagne, Italie, Baléares. En 1958, le TO affrète son premier avion charter vers les Baléares : un Héron de 14 places. Les Framissima verront le jour en 1984.

 

1990 – L’entreprise se structure

 

Création du holding : « FRAM Investissements », présidé par Philippe Polderman. En 1991, la présidence est confiée à Georges Colson, son beau-fils, et la direction générale à sa fille, Marie-Christine Chaubet.

 

1999 – L’indépendance conquérante

 

FRAM Investissements opte pour une structure avec Conseil de Surveillance, présidé par Philippe Polderman, et Directoire, présidé par Georges Colson. Marie-Christine Chaubet est directrice générale. En avril, le groupe fête ses 50 ans et refuse les avances du groupe TUI (lequel rachète Nouvelles Frontières).

 

2000 – Le tournant des occasions ratées

 

Fram dépasse son objectif de 600 000 clients mais manque le rachat du TO nordiste Aquatour et surtout d’Havas Voyages (finalement raflé par Thomas Cook), pour cause de « prix prohibitif ». Cette année-là, Marmara entre dans le giron de First Choice. En 2001, création de Fram Agences (distribution) aux côtés de Voyages Fram (production).

 

2003 – La belle machine s’enraie

 

Après 54 années bénéficiaires, Fram perd de l’argent pour la première fois. 2004 creuse le déficit avec une perte de 17 ME. Avec 550 000 clients, le groupe est loin de ses prévisions optimistes de 800 000 clients.

 

2005 – La guerre est déclarée

 

En se présentant en avril à la présidence du SNAV, Georges Colson signifie à 68 ans et après 42 ans « de maison » sa volonté de prendre un peu de recul. Il rêve de la présidence du Conseil de Surveillance mais en devient seulement membre, Philippe Polderman, 87 ans, conservant ses fonctions. Marie-Christine Chaubet devient en juin présidente du Directoire.

 

2006 – Le coup d’état

 

Le 21 décembre, 6 semaines après le décès de Philippe Polderman, Georges Colson, qui lui a succédé à la présidence du Conseil de Surveillance le 28 novembre avec le soutien d’Air France et d’une partie de l’actionnariat familial, évince Marie-Christine Chaubet (qui détient 40,93 % du capital et 44 % des droits de vote) du Directoire mais aussi du Conseil de Surveillance. Il a, entre-temps et grâce à des emprunts, doublé sa participation, passant de 19 % à 39,7 %. Avec la nomination d’Antoine Cachin à la présidence du directoire, Fram est pour la première fois dirigée par une personnalité choisie hors du cercle familial.

 

2010 – De la cession dans l’air

 

Alors que Georges Colson déclare « réfléchir à la possibilité de céder sa participation dans Fram », Marie-Christine Chaubet monte au créneau, se disant prête à acquérir ses parts. « Nous ne pouvons pas laisser Air France et des minoritaires jouer les arbitres ». Georges Colson réaffirme que la vente de Fram n’est pas d’actualité. Mais l’entreprise va mal. Elle perd 13,7 ME puis 23 ME en 2011, un record !

 

2012 – Il faut sauver l’entreprise Fram !

 

Olivier de Nicola succède en décembre 2011 à Antoine Cachin. Un passage éclair, sur fond de pertes creusées (20 ME estimées pour 2012) et de plan social, puisqu’il démissionne en octobre. Marie-Christine Chaubet désapprouve « cette révocation ». Une nouvelle gouvernance voit le jour avec Alain Faveau à la présidence du Conseil de Surveillance et Georges Colson, au Directoire. Mais Fram a un besoin urgent d’argent frais. D’où la « paix » signée le 25 janvier pour rassurer les banques.

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