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Fram : deux offres de reprise sur la table

Dans la matinée du 13 octobre, Fram a confirmé avoir reçu une offre engageante de la part du tandem HNA-Selectour Afat. Les actionnaires du groupe ont donc maintenant  le choix entre deux propositions de reprise puisque celle de Karavel Promovacances, qui passe par la case dépôt de bilan, reste d'actualité.

La direction de Fram a confirmé ce matin, par communiqué, avoir reçu "une offre ferme" et "in bonis", c'est-à-dire hors toute procédure de droit type dépôt de bilan ou liquidation judiciaire, de la part de HNA et de Selectour-Afat, "portant sur la cession des titres du groupe".

HNA et Selectour-Afat avaient demandé le 9 septembre dernier à procéder à un audit financier approfondi, "ce qui leur avait été accordé et qui se traduit aujourd'hui par le dépôt d'une offre ferme", rappelle le groupe toulousain, avant d'ajouter : "cette offre, comme celle de Karavel, témoigne du potentiel de développement de l'entreprise et représente une étape importante pour l'avenir du groupe".

Deux offres et deux scenarii

Pour mémoire, l'offre de Karavel-Promovacances telle qu'elle a été présentée en septembre n'est pas "in bonis", mais s'appuie sur un plan de continuation à l'issue d'une procédure de dépôt de bilan, une solution qui permettrait entre autres de geler les dettes.

Cette seconde option, qui prévoit un investissement de 100M€ ouvrant le dédommagement des actionnaires et des créanciers, le financement des pertes et les investissements, avait été écartée dans un premier temps, début septembre, par l'actionnariat majoritaire de Fram et le Comité interminsitériel de restructuration industriel (Ciri) au profit de HNA-Selectour Afat. Mais ce dernier, à l'époque, n'avait pas encore formulé d'offre engageante et a tardé à le faire. Au vu de la proposition ferme déposée hier, le choix redevient donc officiellement d'actualité.

"Le directoire de Fram a mené sa mission, soit trouver des repreneurs à l'entreprise. Le fait qu'il y ait aujourd'hui deux offres, quand d'aucuns ont pu penser pendant des mois qu'il n'y en aurait aucune,  prouve le réel intérêt que suscite l'entreprise", remarque un porte-parole du groupe qui précise que "le directoire, en pleine charge de ses responsabilités, mènera à son terme et aux côtés des actionnaires le meilleur projet de cession pour Fram et ses salariés".

Les actionnaires se mettront-ils d'accord ?

Sauf que le directoire n'est pas décisionnaire. La balle est maintenant, et une fois de plus dans le camp des actionnaires, en l'occurrence le bloc familial Colson-Chaubet, souvent désuni par le passé, qui détient 80% du capital, soit 40% pour Georges Colson et autant pour sa demi-soeur Marie-Christine Chaubet et sa fille, le solde revenant à Air France (à hauteur de 9%) et à des investisseurs individuels.

Si l'option chinoise semblait faire l'unanimité en septembre, Marie-Christine Chaubet aurait depuis, selon plusieurs sources, marqué son intérêt pour l'offre de Karavel. Le quotidien Les Echos précisaient la semaine dernière que l'ex-dirigeante, soutenue a priori par Air France, appréciait "le sérieux du projet de l'acteur en ligne et (…) ses compétences dans le tour-operating et la distribution".

"Les actionnaires sauront être responsables", espère un proche du dossier. Ils devraient en tout cas faire connaître leur position dans les prochains jours, l'échéance du BSP du 15 octobre devant logiquement imposer le calendrier.

Marie-Christine Chaubet et Georges Colson restaient injoignables lors de notre bouclage.

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